La chanson française aide à vivre : démonstration ! Un invité choisit 10 chansons francophones qui comptent. De petites histoires en grands envoûtements : chocs personnels, découverte d'une langue, souvenirs et bribes de textes...
Benjamin Schoos reçoit l'artiste Isabelle Rigaux qui vient de sortir son nouvel album, 9 vies de femme.
Isabelle Rigaux est une auteure-compositrice-interprète que je suis depuis de nombreuses années. Fascination qui remonte à l’époque où je collaborais au mensuel « Bravo Uccle », alors mené de main-de-maître par Hervé Gérard, passé depuis à la tête des éditions Avant-Propos et directeur de la Foire du Livre. Je me souviens avoir annoncé la sortie du CD « La messe de Popayan », accompagné d’un mystique « Ave Maria », œuvre révélatrice et qui m’a, par la suite, amené à me procurer la comédie musicale « Thyl Ulenspiegel » et l’album de chansons intitulé « Déposer des larmes ».
Ne pas faire l’éloge d’une artiste de cette trempe relève du sacrilège, d’autant plus qu’elle vit chez nous (à Uccle) et se produit sans grande aide des médias. Un comble pour celle qui a remporté le Premier prix « Découvertes francophones » en 1980 à Montréal avec sa chanson « Un piano sur le rivage », qui peut se targuer d’avoir été administratrice de la Promotion Artistique Belge de la SABAM, directrice du Centre culturel d’Uccle et soutien de nombreux talents de notre région.
Alors, découvrir un nouvel enregistrement de ses compositions et de reprises de standards sélectionnés dans le répertoire intemporel de la chanson française tient du régal pur. Le seul challenge consistait à réunir quinze titres qui puissent parler à la sensibilité de l’auditeur, sans sombrer dans les clichés, privilégiant la beauté des mélodies et la poésie des textes. Aucun risque de se fourvoyer puisque, de nouveau, le bon goût se conjugue à la qualité vocale de l’interprétation. Par choix, autant pour mettre en évidence la musicalité des mélodies que son timbre cristallin, Isabelle Rigaux a préféré une instrumentation qui se limite au clavier d’un piano caressé par Philippe Decock plutôt qu’à la puissance d’un orchestre complet.
L’album « Neuf vies de femme » s’ouvre sur l’archiconnu « Isabelle » de Jacques Brel pour, bien vite, embrayer sur des titres beaucoup plus personnels, écrits afin de laisser poindre l’émotion, tirer des larmes ou offrir des instantanés qui sollicitent le bonheur d’aimer, d’être aimé ou de se retrouver en compagnie d’amies et d’amis dans un cadre chaleureux. « Ferdinand, Emile ou Victor », « Mine d’épagneul », « Du bout de son crayon », « Un piano sur le rivage » : voilà le sommet de l’iceberg ! Entre plusieurs morceaux noircis sur les portées de l’artiste, on peut (re)découvrir, parmi quelques autres, « Insolente et infidèle » (Romain Didier), « Drouot » (Barbara), « Le plus fort, c’est mon père » (Lynda Lemay), « Chanson pour Marylin » (Claude Nougaro »), « Lily » (Pierre Perret), etc.
Certes une madeleine de Proust, mais avant tout un disque plein d’enchantement, toujours à -propos et conçu pour passer une soirée délicieuse en présence d’un chandelier en argent massif et d’une bouteille de champagne.
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