C'est avec une énorme tristesse et un grand chagrin que nous vous apprenons la disparition de Jean Jacques Perrey. Les mots nous manquent pour l'instant pour évoquer cet homme qui a marqué à jamais le monde de la musique.
Jean-Jacques PERREY est un des premiers musiciens à avoir cru dans un potentiel populaire du son électronique, au tout début des années 50, à une époque où ce nouveau medium est encore réservé aux avant-gardes. Avec des Alliés comme Jean Cocteau, Edith Piaf ou Charles Trenet en France, Gershon Kingsley OU Angelo BADALAMENTI aux États-Unis, Jean-Jacques Perrey travaille à l’avènement d’une nouvelle ère sonore qui réponde au désir de modernité des années 60. Il n’oublie pas pour autant son premier amour, la médecine et compose en 1958, le tout premier album de relaxation électronique « Prélude au Sommeil ».
Sa mission réalisée aux dimensions de la planète, Jean-Jacques Perrey a continué, 50 ans plus tard, à répandre la bonne nouvelle électronique aux hommes…
Comme il l'expliquait à RFI en 2007:
" Oui, j’ai fait des études de médecine à Paris. J’étais déjà très porté sur la musique, et un jour, j’ai entendu à la radio un inventeur du nom de Georges Jenny, qui avait créé un instrument de musique : l’ondioline. Il était magique pour moi, car c’était un instrument de soliste avec beaucoup moins de limites que les instruments électroniques d’alors. Je suis donc devenu démonstrateur officiel de l’ondioline dans toutes les foires européennes. J’ai également participé à des numéros de music hall dans toute l’Europe. Et Charles Trenet m’a demandé de faire un accompagnement à l’ondioline pour sa chanson L’Âme des Poètes. Un jour que je faisais mon numéro dans une station de ski, j’ai eu la surprise de rencontrer Jean Cocteau, qui m’a déclaré : "vous ne devriez pas rester en France, ce pays a 20 ans de retard sur les Etats-Unis, vous n’y serez jamais reconnu. Si vous le voulez, je vais vous donner une opportunité d’aller aux Etats-Unis." Quelques temps après, j’ai reçu un appel du secrétariat d’Édith Piaf, me disant qu’elle voulait me voir. Je l’ai rencontrée, elle m’a dit : "vous jouez de cet instrument magique dont j’ai entendu parler par mon ami Jean Cocteau. J’aimerais bien pouvoir en jouer aussi." Évidemment, elle était plus chanteuse que musicienne, c’est donc moi qui ai joué sur certaines de ses chansons."
Extrait du documentaire sur Jean-Jacques Perrey de Gilles WEINZAEPFLEN.
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