Après un premier album « Rows & stitches » sorti chez Clapping Music et salué un peu partout, Camille Chambon et Stéphane ‘Domotic’ Laporte ont enchaîné une cinquantaine de concerts (France, États-Unis, Allemagne, Canada) en ouverture de Au Revoir Simone, Caribou, Owen Pallett, Yacht, Future Islands, Twin Shadows… mais ils ont surtout pris leur temps pour boucler un second album qui les place définitivement parmi les projets français les plus singuliers et attachants. « Here & now » est un disque écrit dans un salon, enregistré dans une chambre, le soir après dîner ou les dimanche après-midi, en toute tranquillité. C’est sûrement ce qui fait la force du disque, cette vision sereine, ce sillon tracé entre musique futuriste et canon pop, mélodies irrésistibles et expérimentations, érudition et décontraction. Cet album a l’amplitude et la force des grands disques. Le songwriting et la voix de Camille se frottent au travail de production toujours aussi passionnant de Stéphane Domotic. Plus riche que le premier album dans les textures, la science du son, l’écriture… « Here & now » est un disque du présent, immédiat, mais chaque nouvelle écoute en révèlera des aspects différents, nous n’en avons pas encore fait le tour. C’était en tout cas une évidence que ce nouvel album de Karaocake sorte chez Objet Disque, maison pop chercheuse par excellence et foyer de bedroom producers inspirés.
Actif sous le nom de Domotic depuis son premier album Bye Bye (Active Suspension 2002), Stéphane n’a cessé de creuser son sillon de jeune garçon moderne qui ne fait pas la différence entre une guitare Harmony et un synthé analogique, Les Beatles et Autechre, Protools et un écho à bande de 1966. De l’electronica pure et ambiguë de ses débuts à ses 2 derniers album solo sous son nom, Stéphane Laporte (dont le premier volume Fourrure sounds est sorti en 2014 chez Antinote), il a traversé dans l’ombre les 15 dernières années mais en hyperactif aux manettes de différents projets tous plus passionnants les uns que les autres (Egyptology, Centenaire, Orval Carlos Sibelius, Konki duet…).
Camille Chambon est arrivée à sa propre musique presque par accident et, parce que ce jour béni, elle n’avait rien d’autre sous la main qu’un Casio et Garageband, elle a commencé à écrire et à chanter sur l’incapacité à être dans le monde. (Presque) rien ne fut différent pour Camille le jour où elle enregistra le premier morceau de Karaocake que pour Bill Callahan le jour où il enregistra le premier morceau de Smog. Depuis, elle entasse des notes et des suites d’accords dans des carnets pour en faire des morceaux.
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