Des rockeurs liégeois enregistrent avec l’ancien producteur de Nirvana

// 24/04/2017

Par Gilles Syenave

C’est la nouvelle sensation de la scène punk-rock liégeoise. Actifs depuis trois ans à peine, les quatre membres de Cocaïne Piss ont déjà parcouru un joli bout de chemin qui les a notamment conduits en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie et en Suède. Ils franchissent aujourd’hui une étape supplémentaire en publiant « The Dancer », un premier album enregistré dans les prestigieux studios de Steve Albini, l’ancien producteur de Nirvana, de Pixies et de PJ Harvey.

« Le groupe s’est formé un petit peu par hasard », se souvient Aurélie Poppins, l’énergique chanteuse du combo. « Au départ, nous étions une bande d’amis qui organisaient des concerts. Un beau jour, nous avons eu l’idée d’écrire quelques chansons pour nous produire en première partie d’un évènement que nous avions mis en place. Ce ne devait être qu’un one shot, mais ça nous a tellement amusés que nous avons poursuivi sur notre lancée. »

« Nous avons dû nous pincer pour y croire »

La suite, on la connait. Après deux 3-titres et une série de concerts plus barrés les uns que les autres, Aurélie, Yannick, Mathias et Julien ont eu l’occasion d’aller enregistrer leur premier album à Chicago, dans les studios du légendaire Steve Albini. « Nous parlions de nos idoles de jeunesse avec notre agent et son nom est directement tombé dans la conversation », sourit Aurélie. « A notre grande surprise, notre agent a répondu qu’il avait déjà travaillé avec lui dans le passé et qu’il allait le contacter pour voir s’il pouvait nous accueillir. Quand nous avons appris qu’il était partant, nous n’en revenions pas. Le rêve s’est d’ailleurs prolongé par la suite, puisqu’il nous a accueillis chaleureusement, sans nous snober le moins du monde. Qu’il s’occupe de grosses pointures internationales ou d’un petit groupe comme le nôtre, il travaille toujours avec la même ligne de conduite. En résumé, elle consiste à mettre les artistes dans les meilleures conditions pour enregistrer, mais sans jamais intervenir dans leurs choix artistiques. Par moments, nous l’entendions chantonner nos morceaux pendant les pauses. Nous devions nous pincer pour y croire. »

Le résultat de ces trois jours de sessions est un disque de punk-rock sans concessions, bourré de second degré et dont les textes prônent l’ouverture d’esprit. Si vous aimez le rock qui défonce, attendez-vous à en prendre plein les oreilles.

Gilles Syenave


Cocaïne Piss – « The Dancer », disponible chez les disquaires et sur toutes les plateformes de streaming et de téléchargement.

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