Paar Linien. Qu’on peut traduire de l’allemand par «quelques lignes», reflète la tentative d’écriture de Nicolas Stephan de faire cohabiter au sein d’un même morceau des «lignes» musicales autonomes, parfois contradictoires, et de garder la tension issue de ces contradictions pour faire naitre de la poésie, de la «poly-musique», de la «polyrythmie» de la «polytonalité», et des musiques qui sont malgré tout aussi populaires que savantes, et originales. Le groupe est né de la rencontre au sein du Surnatural Orchestra de Nicolas Stephan avec Basile Naudet, et de leur envie de se créer un monde musical propre. Ce monde serait le reflet de leurs mondes respectifs. Un endroit décloisonné ou les esthétiques n’auraient pas de sens. Un endroit où la liberté de jouer serait totale, et donc les contraintes nouvelles.
Cette envie a abouti à la création de Paar Linien. Rejoins par Augustin Bette à la batterie, compère de route et de musique de Basile Naudet depuis le magnifique trio Where is Mr R, et Louis Freres à la basse, musicien belge installé récemment en Normandie (comme Nicolas Stephan) qui confère au groupe une grande partie de sa couleur rock. La musique devient alors réellement collective. Le disque est constitué d’un coté de morceaux très écrits, autant influencés par le rock instrumental de June of 44 - pour «Grand Marguerite» ou «la danse de Tristan» - que par l’écriture ciselée du jazz chicagoan et notamment Henry Threadgill, ou le jeu d’Ornette Coleman - pour «Acts of Violence» ou «Les éborgnés» - morceau dédié aux éborgnés des manifestions en France ou ailleurs - Et de l’autre, d’une série de morceaux intitulés «lignes». “Ces «lignes» - comme on nous l’explique à l’intérieur de la pochette - sont improvisées à partir d’un réservoir de morceaux écrits pour fonctionner les uns avec les autres.
Chaque musicien est libre de jouer n’importe quelle partie de n’importe lequel de ces morceaux (ou lignes...) à n’importe quel moment. Il peut également jouer autre chose, ou ne pas jouer du tout. Vous entendrez donc plusieurs fois les même lignes, habillées différemment par la présence des autres." La photographie qui est en couverture du disque est de Julie Blackmon, photographe américaine qui travaille également sur la mise en espace de directions multiples, et l’artwork d’une artiste autrichienne nommée Stephka Klaura, qui avait déjà réalisé la pochette d’unklar, précédent groupe de Nicolas Stephan.
Nicolas Stephan Saxophone ténor - Alto droit - Voix Basile Naudet Saxophone alto - Guitare éléctrique Louis Freres Basse électrique Augustin Bette Batterie
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