Tangtype

// 28/05/2015

Par La rédaction

Sur leur premier opus, “Flake Out”, les chansons téléscopaient superbement une musique concrète ultra-moderne. Un mélange rare et déjà très maîtrisé. Tangtype est maintenant de retour avec un deuxième album réalisé à distance, de Bruxelles (où reste Jean-François Brohée) à Vienne (où vit Julie Cambier).

Depuis de nombreuses années, partageant un enthousiasme réciproque pour l’univers de l’autre, la chanteuse Julie Cambier et l’artiste sonore Jean-François Brohée décident de fusionner leurs univers musicaux sous la forme d’un duo. Tangtype naît alors en 2004. Ils imaginent leur collaboration comme un tangram, une recombinaison constante d’éléments définis, faisant évoluer et se reconstruire progressivement leurs expérimentations sonores / vocales dans une optique de redéfinition du format ‘chanson’ traditionnel. Leur première apparition sur scène remonte à février 2005, dans le cadre d’une soirée organisée par l’association belge ‘Concours Circuit’ visant à présenter les lauréats dudit concours, catégorie ‘musique électronique’. Pour l’occasion, la compilation ‘I hate Electronics’ est éditée, comprenant deux titres de tangtype. Quelques années et expériences sonores plus tard, ‘flake out’ voit le jour: tout d’abord sous la forme d’un EP sur le label canadien No Type Records en 2007, et ensuite sur Humpty Dumpty Records qui publie l’album complet en 2008. Le duo entame alors une série de concerts dans diverses villes européennes. Travaillant depuis lors à distance, entre Bruxelles et Vienne, ils façonnent progressivement leur deuxième opus dans un échange constant de fichiers et matériaux sonores agrémentés de rencontres sporadiques. En 2014, après avoir parachevé ensemble le mixage final au studio Minusgroundzero (Vienne), ils se rendent chez Christoph Amann (Vienne) pour masteriser les 8 titres constituant ‘trajet’.

Le duo belge y affine son propos avec un songwriting plus direct et plus accessible. “Trajet” offre des pièces ciselées par les traitements électroniques, véritable marque de fabrique de ce groupe clairement original. Le chant de Julie Cambier y est plus grave et plus affirmé. L’instrumentation est axée sur guitares et batteries, apanages du rock, mais pour les emmener toujours ailleurs. Tangtype ose aussi revisiter “In My Time of Dying”, un vieux gospel chanté par Bob Dylan sur son premier album. Et il n’est pas interdit de reconnaître ça et là quelques percées africaines, l’une des influences importantes de Jean-François Brohée, élément fort rare dans une musique aussi teintée d’électroacoustique. Si la pop doit évoluer dans le futur en se servant des acquis des musiques électroniques et expérimentales, alors voilà peut-être une pop pour le XXIe Siècle. (Sylvain Chauveau)

Tangtype sur Facebook.

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