Chaque semaine sur Rectangle, on découvre en vidéo le meilleur des très belles acoustiques sessions du webzine parisien www.lecargo.com. Des sessions vidéo toutes réalisées en prise directe par l'oeil magique de Renaud de Foville (www.unjourpeutetre.net). Renaud nous détaille ici chacune de ses rencontres avec les artistes qui se sont livrés à cet exercice difficile qui nous révèle tellement sur eux.
Boogers - Session acoustique #646
646e session du Cargo. Une aventure commencée il y a plus de 7 ans, ptet 8, on ne sait plus très bien. On pourrait se lasser, trouver cela un peu répétitif. Mais avec une session comme celle que nous venons de tourner avec Boogers on ne se pose plus aucune question et on profite de l’instant comme un gamin dans un magasin de bonbons.
Ce n’est pas la première fois que nous tournons dans le Parc de la Villette, l’un des rares à Paris qui ne pose pas trop de problème. Mais Boogers est un homme orchestre, plus de 15 kilos de matériel sur le dos, une sono Do It Yourself, guitare et voix saturées: on se retrouve avec l’une des sessions les plus "bruyantes" jamais tournées sur le Cargo ! Mais quel pied...
Ce jardin a pourtant vu, avec le festival Villette Sonique, quelques-uns des concerts les plus barrés et les plus bruyants possible, et tout cela en plein air. Mais une session Cargo sans autorisation, ce n’est hélas pas possible. La sécurité qui a eu la grande classe d’attendre la fin du premier morceau, "She Said No", viendra nous expliquer très gentiment que l’on ne peut pas rester. Nous irons nous réfugier pas très loin de l’Espace B, dans la rue, sous le regard ahuri de quelques passants, joggers, sportifs, ouvriers de chantier ou habitants du coin dont certains sont venus féliciter Boogers pour son jeu de guitare ou pour ses mélodies. Alors que nos a priori toujours déplacés, c’est le propre de l’a priori, nous faisaient penser que ces personnes seraient plutôt parties se réfugier en courant à notre approche.
En retard sur son planning promo, on reste dans le coin, pendant que Boogers répond aux questions du Transistor, alléchés par la promesse d’une reprise bossa nova trash du Where is my mind des Pixies ou du Hurt de Nine Inch Nails. Nous irons dans un troisième endroit dans l’espoir de ne pas recroiser la sécurité de la Villette. Peine perdue, les quais qui longent l’arrière du Zénith (nous entendions le début des balances des Libertines) ne sont pas assez éloignés pour rester discrets.
Boogers est un mélange trash et fou, on a l’impression d’y voir du French Cow Boy chanté par un Didier Super fan de Weezer et de Jad Fair. Un bricolo touche à tout de génie, qui trimbale sur son dos des pédales de guitare reliées à une mini table de mixage, un ventilo d’ordinateur dans un Tupperware et des enceintes fabriquées dans des tubes de PVC. La routine quoi!
Givers - Session acoustique #645
Le Cargo continue à fouiller dans ses disques durs, les sessions injustement oubliées, passées à la trappe dans le Cargo Time, l’organisation parfois un peu trop anarchique et la course permanente.
Pourtant on se souvient de ce beau moment avec Givers. Après nous être fait virer de la petite cour de la Cigale car beaucoup trop bruyants, on se réfugie avec le groupe, tout aussi adorable que compréhensif, dans ce qui pourrait être un garage, donnant sur la rue juste en face du Divan du Monde. La porte ouverte pour avoir de la lumière, le groupe se retrouve à jouer une merveilleuse version de "Meantime" devant un public improvisé, avant de repartir faire ses balances et jouer le soir même sur la scène de cette mythique salle parisienne. Meantime.
Angus & Julia Stone - Grizzly Bear - Session acoustique #628
La première fois c'était dans un joli petit appartement lumineux. Pas ou peu de place, mais beaucoup de rires et de bonne humeur.
Puis on avait croisé Julia, pour son album solo, et aussi quelques mois plus tard Angus, lui aussi à son tour en solo. Un très bel appartement sur les quais de Seine pour l'une, un jardin parisien et très venteux au sein de l'Hôpital St Louis pour l"autre.
Cette fois, nous nous retrouvons dans un lieu magique, unique à Paris. La Cartonnerie. Le groupe qui présente son nouvel album en exclusivité pour quelques invités ce soir-là finit de répéter. Cela nous laisse le temps de nous installer dans le grenier, qui sert parfois de loge.
Le groupe s'installe, totalement sous le charme de cette pièce sombre mais tellement chaleureuse. Ce qui pourrait n'être qu'un décor respire la simplicité, le vrai, l'authentique. On s'y sent bien et tout de suite. Et même si le temps presse que et les Stone ne joueront qu'un seul morceau du nouvel album, le temps semble suspendu pour quelques instants précieux et magiques.
Un très grand merci à la Cartonnerie pour l'accueil, ainsi qu'à Xavier.
Images : Renaud de Foville (www.unjourpeutetre.net)
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