Les belles acoustiques Cargo Sessions #045

// 02/04/2016

Par Renaud de Foville

#773 Colin Stetson

Est ce le retard qui fait que l'on arrive légèrement stressé à cette session. Sur le chemin vers le Centre Culturel Irlandais qui nous prête sa magnifique chapelle je me demande bien pourquoi se pointe cette légère angoisse, un peu de trac, alors que l'on arrive presque à 800 sessions en ligne sur le Cargo et bien plus filmées... Mais rien n'y fait. Arrivé au Centre Culturel Irlandais le léger stress est toujours là. Et cela ne va pas en s'arrangeant. Quelques personnes sont dans la chapelle en train de prier. Le retard s'accumule. Colin Stetson est dehors, il attend. Impressionnant. Il dégage une force physique impressionnante. Il n'est pas très communicatif. Nous attendons. Et en fait je m'aperçois que Colin s'est échauffé, et qu'il essaie de garder l'état de concentration et physique dans lequel il est.

Puis tout va très vite. On parle de la meilleure façon de prendre le son, de garder la reverb naturelle du lieu et même de profiter du changement de son selon la position de Colin face aux micros. Rester le plus naturelle possible. Les premières notes, le stress s'envole, fait place à l'émotion, toute la chapelle, et en fait une bonne partie du Centre Culturel Irlandais vibre au son totalement unique du saxophone de l'américain. C'est beau, c'est hypnotique, presque chamanique. Impressionnant d'être à quelques centimètres de Colin. De le voir jouer et d'être enveloppé par sa musique. Le stress est remplacé par un grand frisson. A la fin du morceau Colin reste encore quelques secondes incroyablement concentré, son regard est impressionnant... Puis il se détend. On parle de la route du rock, du concert incroyable qu'il y a donné malgré sa grippe. Un piano est posé dans le fond de l'église, en attendant l'interview suivant il joue quelques notes.

Après 7 ou 800 sessions filmées, un moment comme celui là te permet de comprendre pourquoi tu continues.

Un immense merci au Centre Culturel Irlandais pour leur accueil et en particulier à Anne Sophie pour son aide précieuse.

Images : Renaud de Foville (www.unjourpeutetre.net)

www.colinstetson.com



#774 Black Lilys

Black Lilys c'est comme une bulle de savon. Léger et donnant l'impression d'une incroyable fragilité. Nous sommes dans le sous sol d'un restaurant parisien. Juste à coté de l'énorme chantier des halles. Il y a des travaux partout, des gens qui vont, qui viennent. Cela s'agite. Les murs vibrent des travaux aux alentours, le frigidaire du bar émet quelques infrabasses... Même l'ampli de robin émet un sifflement ultra aiguë... Et pourtant la magie des Black Lilys opère. Les mélodies des trois morceaux qu'ils nous offrent pour cette session et surtout la voix de Camille. Une voix envoutante, qui dépose à vos pieds des émotions à fleur de peau. Une voix qui vous donne le frisson, le sourire, les larmes aux yeux et des images plein la tête. Une voix précieuse.

Merci au Crocs de Halles pour l'accueil et à Sébastien pour l'organisation de la session.

www.blacklilys-music.com


#775 Gabby Young & Other Animals

Cette session n'a failli pas se faire. Tout simplement. Une autre session était calée en fin de journée et Gaby Young et ses musiciens jouaient ce jour là à l'Alhambra, pour le festival au Fil des voix. Mais les horaires étaient compliqués. Un premier lieu pour filmer qui n'arrangeait pas les choses, puis des changements d'emploi du temps qui complique le tout. Mais on décide quand même d'essayer de filmer cette session. Tout se joue à quelques minutes, mais on essaie.

L'Alhambra, juste derrière le canal St Martin. Les balances de Gabby se terminent. On s'installe rapidement dans la loge du groupe. La dernière fois que nous avions mis les pieds dans cette loge c'était après un concert de Shannon Wright, accompagné de Josh T. Pearson et nous avions fini la soirée avec Yann Tiersen.

Nous étions partis sur une session voix-guitare pour la session. Mais Gabby arrive avec tout son groupe, guitares, avec un S, percussion et voix. Et quelle voix. Le temps est compté, on installe tout au plus vite, au mieux, pour essayer d'avoir tout le monde, pas le temps hélas de peaufiner, et pas le temps de s'apercevoir une fois le tournage lancé que le micro de Gabby a bougé. Ce qui s'entend sur Time, il faut bien le dire. L'incroyable voix de la chanteuse n'est pas aussi présente que nous aurions aimé. Mais l'énergie est là, en quelques accords Gabby et son groupe transforme les minuscules loges en arrière salle d'un pub anglais, en lieu de fête et on se dit qu'une fois sur scène cela va être totalement fou. On a tout juste le temps pour un second morceau. Changement d'atmosphère, le frisson n'est plus le même, l'émotion est à fleur de peau, Another ship est une pure merveille. Le genre de morceau en session qui vous laisse un peu sonné, un peu K.O. Avec ce morceau, il faudrait trouver un temps, un moment pour revenir sur terre. A peine le temps de tout ranger nous sommes dehors, déjà en route pour la session suivante.

En préparant cette session, on se dit qu'il faut absolument filmer à nouveau Gabby Young & Other Animals. Prendre le temps pour faire en sorte que la prochaine tout soit parfait. Que la prochaine session soit à la hauteur de la voix de Gabby Young et des émotions qu'elle partage avec nous.

Un immense merci à Selma.

Images : Renaud de Foville (www.unjourpeutetre.net)

www.gabbyyoung.com


#776 Jean Daniel Botta

Et nous continuons notre ballade à travers l'univers du Saule.... Tout est parti d'une rencontre avec Philippe Crab chez un merveilleux luthier parisien. Depuis nous nous promenons dans le catalogue de ce label pas tout à fait comme les autres. Sous l'oeil bien veillant de Léonore nous allons d'artiste en univers.

aujourd'hui nous sommes à coté de la place de Clichy. Une église moderne, comme cachée dans un petit coin piéton d'un quartier tranquille. Il crachine, tout est calme. L'église est fermée. Le groupe est à l'étage à coté de l'orgue, baigné par la lumière des vitraux. Après une rapide visite sur les toits de l'église nous pouvons commencer la session. La première avec un orgue. La mise en place n'est pas évidente. Mais peu à peu tout le monde s’imprègne du lieu, de la lumière, du son, de la musique et peu à peu la musique prend vie, peu à peu la musique et l'univers de Jean Daniel Botta s'impose tout en douceur, tout en délicatesse.

Un très grand merci à tous pour cette session et évidemment à Léonore pour l'organisation.

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