Kosmose est né au cœur des paysages carolorégiens aux fumées rougeâtres et aux odeurs de soufre des usines et des terrils. Cet univers gris et triste a inspiré les musiciens dans leurs improvisations. Kosmose se revendique d'un "rock sidérurgique" (sans références particulières avec les groupes de musique industrielle des années 80). Le blues est né sur des terres d'esclavage, leur musique est née au pied des hauts-fourneaux.
En 1971, à Marchienne-au-Pont, un groupe de quatre musiciens constitué de, Alain Neffe (flûte), Daniel Malempré (guitare), Francis Pourcel (basse),et Armand Bruaux (guitare) se réunissent pour accompagner les textes poético- surréalistes d’André Gauditiaubois (parolier et récitant).
Après quelques mois d’improvisations, Armand et André s’en vont laissant au trio Neffe, Malempré, Pourcel le soin de créer des compositions originales influencées par les univers de Genesis, Pink Floyd, Soft Machine. En 1973, Alain Neffe part pour la Suisse où il s’achète un synthé Roland SH100 ce qui permet au trio de tester de nouvelles sonorités et de développer un style de musique des plus planantes. Kosmose est né.
Après avoir essayé différents batteurs, sans grands résultats, Alain finit par résoudre le problème en acquérant une des premières boîtes à rythme vendue sur le marché. Au moment d'aborder les prestations en public, le trio est rejoint par Freddy Pourcel, le frère de Francis, qui met à sa disposition un light show des plus performants.Il synchronisait le rythme des images avec le tempo du groupe passant de la sorte à des séquences très lentes puis beaucoup plus rapides ou saccadées. On se serait cru plongé dans un film underground."
Les interventions techniques de Freddy s'avèrent à ce point efficaces que le groupe lui propose de faire partie intégrante de Kosmose, au même titre que les musiciens. En 1975, le groupe trouve enfin le batteur qu’il recherchait en la personne de Guy Marc Hinant et incorpore Paul Kutzner, un nouveau guitariste, qui vient renforcer l’équipe.
Dès lors, Kosmose vire carrément psychédélique en interprétant des morceaux qui font songer à Hawkwind, King Crimson, Can ou Amon Duul 2.
Au bout d’un an, Paul Krutzner se retire. Si ce départ laisse un grand vide, il oblige les autres à travailler d’arrache-pied afin d’affirmer leur véritable personnalité. Alain Neffe, une fois de plus, apporte sa pierre à l’édifice en utilisant un strings organ qui lui confère un son plus dense. Quant à Francis, il gagne en assurance en jouant sur une basse Rickenbaker, flambant neuve.
Peu à peu, le groupe trouve son style tout en gardant des influences Krautrock. Leur musique se fait plus expérimentale, plus fluide, plus bruitiste parfois.En parallèle, le groupe continue sporadiquement à collaborer avec André Gauditiaubois et à son opéra (en latin de cuisine) , Master Universorum, sous le nom de A.V.N.I. (Abjects Violents Non Identifiables).
Il y eut aussi quelques essais heureux (world music avant la lettre ?) avec trois musiciens turcs – Mustapha Dagli, son fils Kadri Dagli et Sutekin.
Le groupe se dissout dans le courant de l’année 1978.
Extrait de l'article paru sur l'excellent mémoire Rock 6070
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