Ce qu'il y a de bien avec les groupes et la musique compliquée, c’est qu’il y a (presque) toujours un moyen aisé pour un esprit ralenti de trouver par quel bout les attraper et il passe bien souvent par la géographie. Le Prince Harry par exemple, trio puis duo sévissant depuis 2006 dans les caves sombres et probablement tous les lieux estampillés « débauche » de France et de Belgique sont liégeois. Quel meilleur incubateur alors que la ville surnommée « Toxcity » par le duo lui même pour les bizarreries nerveuses difficiles à ranger dans les cases garage wave/electro synth punk qui n’auraient pu naître que là -bas ? A priori aucun, puisqu’après deux splits, un premier album, 3 ans de concerts et de pérégrinations, dans le désordre, Le Prince Harry s’apprête à revenir gâcher vos dimanches après-midi ensoleillés avec un second album à sortir tout bientôt sur Rockerill Records et Teenage Menopause Records.
Synthetic Love c’est toujours du punk à boite à rythme épileptique, des guitares sur des machines, de la sueur acide et de la transe, ça n’est pas sans rappeler les heures de gloire des Screamers ou de The Unit mais c’est aussi, et Dieu merci bien plus que ça : parce que passées les comparaisons goguenardes trouvées à force de plaisanteries sur les qualités du speed Belge, on n’en continue pas moins de saluer l’exercice qui n’a rien perdu de son urgence et de sa fébrilité contagieuses, de sa maîtrise, de sa capacité à s’affranchir d’absolument tous les genres en allant y piocher allègrement pour accoucher d’un enfant terriblement étrange qui ne peut être que celui du Prince Harry, qui ne peut être que Liégeois, qui génère un attachement absolu et un mouvement de recul, tout ç ;a, tout en même temps.
Synthetic Love sortira le 12 mai sur Rockerill Records et Teenage Menopause Records en attendant on réécoute leur premier.
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