Après avoir bourlingué de Prague à Namur en passant par Charleroi et Bruxelles, il était temps pour votre humble serviteur de rendre visite à nos voisins nordistes. Haaaa Anvers … Son port, son zoo, sa raquette de diamant, son immense Boerentoren, son chic Zurenborg, son paisible Schoonselhof (je vous en bouche un coin là non ?), son feu Beerschot … Et le Trix !
Superbe salle de concert moderne et propre. Où l’on hésite à deux fois à écrabouiller son gobelet de chope vide par terre. Et puis, l’architecture intérieure est bien pensée. C’est tout en léger dénivelé, par palier. Ce qui fait que même nos amis lutins (ndlr, adoptons un vocabulaire consensuel non discriminatoire pour les personnes de petites tailles. A ce propos, vous aviez remarqué que le Schtroumpf « bêta » était devenu, et ce sans explication, le Schtroumpf « maladroit » ? Ce n’est pas une nouvelle preuve de la dictature du politiquement correct ça ?) peuvent jouir d’une vision totale de la scène. Très pratique, par exemple, quand vous assistez à une représentation de « folk métal électro fusion mexicain ». Et que tout le monde porte fièrement son sombrero géant. Bon, ça ne m’est jamais arrivé, mais j’imagine.
En plus l’appellation sonne bien aussi : Trix ! Simple, court et efficace. Une espèce de contraction entre « Twix » et trique. Pour le même prix : les deux doigts coupe faim et … Heu… Comment dire … Le bon petit coup de sang qui va avec !
Dans le même registre, nos interlopes amerloques de « Monster Magnet » ne sont pas mal non plus. Ca sent tout de suite la machine de guerre un nom pareil. Surtout le côté « Monster » évidemment. Pour le « Magnet », je comprends moins. Je n’ose pas croire que ce soit là un quelconque clin d’œil à notre Ministre-Président régional Paul Magnette. Si oui, de deux choses l’une. Soit on est vraiment curieux dans le New Jersey, soit la Wallonie n’est pas le trou du rectum du monde que l’on imagine… Allez savoir. Enfin, en tout cas, ça le fait. On n’a pas envie de leurs chercher des poux, des puces ou n’importe quel autre parasite à ces gars-là . D’ailleurs et à contrario (la version off de la capitale du carnaval), ça me fait penser à notre marine royale.
Si si (impératrice), nous avons des bateaux de guerre, bande de vils objecteurs de conscience moqueurs.
Et vous savez comment s’appellent, nos deux derniers rutilants drakkars à peine sortis des chantiers navals ? Le Castor et le Pollux ! Si si (face à son destin) je ne vous mens pas ! Mignon non ? Là , je suis sûr que tous les pirates du globe font dans leurs pantalons hein ! Je fantasme déjà la scène au large de la Somalie : « Capitaine Mohamed Abdi Hassan Sparrow ! Vaisseaux belges à l’horizon, le Castor et le Pollux ! Waaaaaarrrffff (ndlr, les flibustiers somaliens rigolent comme Libellule dans Gil Jourdan) ».
Bref, faut faire attention quand on choisit un nom. Justement, gentils lecteurs masculins (pour les filles, nous verrons plus tard si vous êtes sages. C’est-à -dire toutes folles de moi), jouons un peu. A l’aveugle, de ces deux assujetties sociales, laquelle vous évoque le plus une énorme déferlante de phéromones : Sabrina Orgasma ou Georgette Boutroulle ? De même, et toujours sans voir la personne, lequel de ces deux humanoïdes vous inspire le plus une éventuelle réaction violente à votre égard si vous le traitez de pignouf : Chuck Van Bronson ou Blaise Adelin de Beukelaer ? Bref …
Ho ! Saperlipopette ! Mais je viens de commettre une abominable redondance là ! Non je ne vous parle pas de la nouvelle farandole latino à la mode mais bien d’une répétition, une redite, une duplication ! Si si (contre Godzilla), j’ai déjà utilisé l’adjectif « bref » huit lignes plus-haut ! Impardonnable. Mais, heureux hasard, cela me remémore ce que m’a confié récemment mon ami guitariste Phil Painsking : « Dis Pchik, tu sais qu’il y a une académie de musique à Sombreffe ? ». Une académie de musique à Sombreffe ? Mais c’est dingue ça ! Non pas que je mette en doute les sensibilités mélodiques de cette charmante bourgade namuroise. Mais le problème me semble plutôt d’ordre technique. Et là je m’adresse principalement aux mélomanes. Apprendre le solfège à Sombreffe … Ca veut dire qu’il faut uniquement utiliser des croches ? Ou au maximum des croches pointées ? Jamais de blanches ? Et certainement jamais de rondes ! Pas de longueurs ! Je me demande si le télégraphe n’a pas été inventé à son bref.
Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là , je me rends quand même bien compte que je m’écarte un peu du sujet) ? Et bien c’était excellent. Puissant, lourd et couillu sans être indigeste. Ce n’est pas mon compère Dom Fgermany qui dira le contraire.
« Que des tubes, Pchik, que des tubes ! » m’avait-il hurlé à l’oreille tout en tapant névrotiquement du pied au rythme des riffs de guitares décapants. Je ne sais pas si ces gars ont appris à jouer à Sombreffe mais ça ne manquait pas de triples croches. Impressionnant. Ajoutez à cela un Dave Wyndorf en pleine possession de ses moyens. Avec une voix bien claire et carburant à l’eau de la même couleur. Si si (à la poursuite d’Octobre Rouge), ce fut jouissif.
Pour un peu, j’aurais bien complètement viré « stoner hard » et brûlé toute ma collection de disques de musique électronique.
Allez, tous ensemble camarades : « Space Lord … Haaaaaa … Motherfucker ! ».
A la prochaine … Ou pas !
RETOURClaire meets James Nice at the Freakville offices to talk about his two labels and how...
Podcast mensuel reÌaliseÌ, programmeÌ et preÌsenteÌ par Benjamin...
Dans cet épisode de rentrée Soundtrack Of My Life, nous avons l’immense ...
La saga du rock belge qui se fume par les oreilles, programmée et racontée...
Dans le cadre de l'exposition "Le Grand Boom" (peintures, dessins, collages et...
On véhicule encore cette fausse idée que vivre de sa passion préserve...