Monsieur Pchik a testé pour vous #14 : Bryan Ferry

// 24/10/2015 26/10/2015

Par Monsieur Pchik

Ancienne Belgique, Bruxelles, mardi 29/09/2015.

Mmmmm ! Fella ! Mon éruption volcanique. Mon torrent de lave serpentant tel la cire brûlante sur mes vertèbres thoraciques d’apprenti masochiste. Mon méga concentré de phéromones. Mon summum du paroxysme libidinal. Mon insatiable fantasme tridimensionnel… Te souviens-tu de nos caniculaires étreintes ? Nus sur cette plage paradisiaque. Le sable fin virevoltant dans tes cheveux fins également. Ho Fella ! Ma douce ! Ma mie ! Nous faisions l’amour comme des intégristes fondamentalistes ! Aucun monument pré-sumérien, aucun temple post-mésopotamien, aucune impie fresque antique n’aurait pu résister à mes coups de butoir fanatiques. C’était beau, c’était grand ! Tes cris hystériques portaient bien plus loin que la simple mise en saillie. Nous étions carrément en plein exorcisme érotique. Si je pouvais me réincarner en autre chose qu’en un vulgaire ongle customisé de mycoses, je choisirais le crabe exotique qui jouait à cache-cache entre nos orteils entrelacés. Ce bien heureux témoin de nos ébats extatiques. Un fabuleux tableau, ébauche de débauche, qui ne peut que rendre béat n’importe quel être vivant normalement constitué. Après une telle vision orgasmique, on ne fait plus la différence entre un coucher de soleil et un champignon atomique…

Veuillez m’excuser, chers lecteurs, si je m’emballe quelque peu. Mais, voyez-vous, quand je pense à Bryan Ferry, je suis de suite submergé d’images électriques ainsi que d’innombrables terminaisons et rimes en « ique »… C’est fantastique ! Et bien évidemment, la thermique Fella (mon seul et unique amour) hante de nouveau mes souvenirs épiques. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs. Hétérosexuel basique, je ne me suis jamais senti attiré par le beau Bryan autrement que pour son art. Mais bon, il faut croire que l’aura de ce ténébreux dandy déclenche chez moi une curieuse réaction alchimique. Parce que quand-même, il faut lui laisser, à septante balais, ça reste un fameux séducteur. Et puis, assister à un concert de Bryan Ferry … C’est comme faire une belle croisière non ? Ferry… Croisière…

Allez, c’est comique non ? De toutes façons, quitte à paraître mystique, il faut avoir vu au moins une fois Bryan Ferry dans sa vie avant de mourir. Que ce soit vous ou lui hein ! Cela marche malheureusement dans les deux sens. Tiens, l’évocation de mes délires cataclysmiques avec l’hypnotique Fella et l’extrême sensualité de Bryan Ferry me rappellent une idée assez géniale que j’ai eu l’insigne honneur d’avoir moi-même. Plus qu’une idée, un concept dirais-je. Je pense qu’à l’instar du sirop de Liège, il faut savoir exporter ses produits et services.

Quitte à briser certains tabous stupides et toucher commercialement un maximum de population. Monsieur Pchik a donc décidé de créer une agence d’Escort Girls cent pour cent halal ! Je vous explique grosso modo le principe. Techniquement, il n’y a plus besoin d’étourdir la belle avant de passer à l’action. Elle peut rester totalement consciente avant la gaudriole. Pratique non ? Attention, entendons-nous bien. Quand je dis : étourdir, je ne parle pas d’un grand coup de marteau sur la caboche ou même d’une énorme branlée de pioche sur le museau. Que du tout nenni, on n’est pas des barbares non plus. Non, simplement il n’est point nécessaire de perdre son temps en offrant un resto chic, de luxueux bijoux, ou même une bouteille de « Kidibulle » pour faire tourner la tête à la donzelle. C’est du tout cuit prêt à l’emploi si on peut dire. Je salive déjà aux potentiels bénéfices de ma nouvelle petite entreprise sur le marché oriental.

Enfin, avec certains bémols malgré tout. Comme me le faisait remarquer mon tovaritch Alain Inyoune (champion de Roller Derby de son état) : « Fais attention à ce qu’il n’y ait pas trop de petites cochonnes dans ton équipe. Ca pourrait bloquer le client ». Pas bête en effet, j’y penserai.

Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là, je me rends bien compte que je m’écarte un peu du sujet)?

Et bien nous avons eu droit à un Bryan Ferry en mode économie.
Service minimum et surtout pas trop se fatiguer. Il s’éclipse un long moment en coulisse, laissant la part belle à ses excellents musiciens, pour un grand intermède instrumental.
Il se repose en s’asseyant régulièrement à son clavier. Son efficace brochette de choristes lui est souvent d’un grand secours. Bref, pas la toute grande forme. J’espère que le beau Bryan ne nous couve rien de mauvais niveau santé.
Néanmoins, ce fut un beau moment musical. Un son parfait. Une belle ambiance aussi. Un public des plus coquet (pas vu un seul punk à chiens) et enthousiaste. Surtout pour la dernière partie du show entièrement dédiée aux grands standards de Roxy Music.

J’ai eu quelques beaux frissons de bonheur. Je laisserai le mot de la fin à mes deux adorables et fidèles accompagnatrices du soir : Valérie My Ycove et Nathalie From Giftdair.
Nathalie : « Bin voilà, c’est fait, on l’a vu ! »
Valérie : « Hooo, il n’a même pas joué : Don’t stop the dance ! »

A la prochaine … Ou pas !

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