Monsieur Pchik a testé pour vous #10 : Les Fêtes de La Musique

// 24/06/2015

Par Monsieur Pchik

Le mois de juin, l’été, les vacances, les journées plus longues, les jupes plus courtes, les fêtes de la musique, des concerts partout en ville … Quel merveilleux cocktail mes amigos tovaritch ! Le moment rêvé pour célébrer la fin des examens avec notre belle jeunesse dorée et mélomane. Je dois dire que j’ai passé une agréable soirée dans le bien nommé « Eden » de Charleroi, ce vendredi. Qui a dit que nos étudiants ne s’intéressaient plus au noble art rock and rollesque ? Qui a dit qu’ils n’étaient que des incultes moutons suiveurs lobotomisés par Internet et les « Marseillais à Rio » ?

Petite parenthèse audiovisuelle : essayez juste une fois dans votre vie de regarder ce fabuleux programme ou n’importe quelle spin-off du même acabit comme « Les Ch’tis à Los Angeles ». C’est tellement consternant que cela en devient interpelant. Car le fait d’avoir réussi à repousser aussi loin les frontières de la connerie me rassure sur la capacité de l’être humain à braver tous les interdits, toutes les limites. Dorénavant je suis définitivement persuadé qu’un jour, nous visiterons d’autres galaxies sur des tapis volants (à la vitesse de la lumière) et peut-être même que nous pourrons voyager dans le temps (mon plus grand fantasme non sexuel) à bord de réfrigérateurs téléportatifs fluorescents !
Sincèrement, merci les « Ch’tis » ! Merci les « Marseillais » ! Et puis, même s’ils se goinfrent de niaiseries crétinisantes à la télévision, moi, en général, j’aime bien les jeunes (entendez par-là : quelqu’un de beaucoup moins vieux que moi). Surtout quand ils font des efforts (même maladroits) d’intégration au monde réel des séniles gagas dont je fais partie.

Comme par exemple la petite préposée vendeuse de sandwichs qui me sustente parfois lors de mes fringales de mi-journée. Je l’aime bien celle-là. Je me souviens avec émotion de ma dernière commande : « Bonjour mademoiselle, alors ça sera une demi-baguette beluga aux cèpes des bois sur canapé de verdure ». Réponse de la petiote : « Houlalala, ça va prendre du temps monsieur. C’est blindé de monde ici, on n’arrête pas ! C’est vraiment l’embargo ! ». Alors je vous vois venir petits lecteurs moqueurs. De quel embargo parle-t-elle ? Qu’est-ce qu’elle peut bien vouloir exprimer ? Allez, que diantre, faites un petit effort ! Par embargo, elle voulait bien évidemment dire : coup de feu. Elle était juste débordée la pauvrette. Mais tout ça remis dans le contexte de l’époque (le refus du gouvernement belge de vendre nos belles pommes vertes de terroir aux vilains Russes parce qu’ils étaient méchants avec les gentils Ukrainiens), il y avait finalement une logique dans son erreur, non ?

Embargo, elle avait bien dû l’entendre quelque part ce savant mot ! Cette jouvencelle était donc au fait des turpitudes politico-économiques du grand ordre mondial. Chapeau ! Et en plus, elle est pleine de compassion envers nos amis les animaux. Touchant non ? Pour preuve, elle avait un jour rétorqué à une de ses amies (j’imagine au sujet d’un problème vétérinaire) : « Moi, j’en ai plein la chatte de ta race … ». C’est qu’elle s’y connait en félins la coquine ! Une belle preuve de maturité qui fait tomber plein de préjugés anti-jeunes moi je dis.

Une autre raison pour laquelle j’ai passé un idyllique moment lors de ces fêtes de la musique cuvée 2015, c’est l’amitié ! Les amis, c’est sacré ! Quelle joie de retrouver mon bon vieux Dave Zwartje que je n’avais plus vu depuis trop longtemps. Et puis quand s’ajoutent à la gaudriole les deux autres joyeux drilles que sont Bob The Goldette et Yvanovitch Doumonov… La fiesta ne peut être que réussie. De musique, nous nous sommes donc abreuvés, gavés, imprégnés, inondés, saturés, bourrés... De retour au domicile conjugal que je partage avec moi-même et bien que baignant dans l’euphorie, j’ai eu un petit moment de stress avec mes lacets. Dans l’impossibilité technique d’en défaire les nœuds, j’ai dû les découper aux ciseaux ! Je ne m’en suis rendu compte que le lendemain matin… Bizarre.

Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là, je me rends bien compte que je m’écarte un peu du sujet) ?
Je me rappelle vaguement de deux groupes : « School Is Cool » et « Moaning Cities ».
Pour les premiers, la question fut vite réglée. Je vous livre l’échange fleuri.
Moi : « Ca veut dire l’école est froide ? C’est ça ? Burp … ».
Dave Zwartje : « Non, hips, ça veut dire : l’école, c’est chouette ».
Bob The Goldette : « L’école, burp, c’est nul … Hips ».
Yvanovitch Doumonov : « On se casse … Burp ».

Nous avons été plus assidus pour le set de « Moaning Cities ».

Une jolie bassiste, un énorme sitar à la Ravi Shankar (ça rime et puis vaut mieux sitar que jamais), des guitares bien rentre dedans. Du bon rock psyché halluciné … Syd Barrett aurait aimé.

Et nous, on a carrément adoré …. Merci à la programmation de l’Eden pour cette belle découverte.
A la prochaine … Ou pas !

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