Au « Cercle », Chapelle-Lez-Herlaimont, Belgique, 15/09/2017
Et bien voilà , c’est la rentrée. Et quelle rentrée mes amigos tovaritchs !
Un tout grand cru ! Ca part dans tous les sens, ça dézingue, ça canarde de partout. Je ne sais plus à quel saint me vouer, à quelle gorge me lover, à quel téton m’agripper.
Sur le même bulletin d’informations de ma gazette préférée, vous avez dans le désordre (et c’est un pléonasme) : Donald Trump et son petit camarade « Rocket Kim Jong Man » qui menacent de vitrifier la planète, des ouragans et tempêtes à gogo, l’anniversaire de la désincarcération de Lady Di, un sous-marin allemand (immatriculé en 1917) repêché au large d’Ostende et, cerise sur le gâteau (si je peux me permettre, vu ce qui suit), un gars qui s’est coincé les parties génitales dans un trou d’haltère de 2,5 kilos. Véridique ! Comment je fais pour décrypter tout ça moi ? Est-ce qu’il y a un sens, une logique cosmologique dans la séquence d’événements ? Où est-ce juste un foutraque et jouissif foutoir ?
Essayons d’y voir plus clair ensemble, si vous voulez bien. Commençons par les gesticulations explosives de notre duo infernal, les « Atome et Jerry » de la fusion.
Finalement, il y a un énorme point de convergence entre nos deux zozos : leur amour pour la Slovénie. Je m’explique. Vous n’êtes pas sans savoir que Mélania, la divine sirène (toujours utile en cas de bombardement) du président américain, est originaire de cette petite république d’ex-Yougoslavie, non ? Quel rapport avec son homologue Nord-Coréen, me direz-vous ? Réponse : quand Super Kim organise un concert dans son paradis post-stalinien, ce n’est pas les Rolling Stones qu’il invite, pas U2, pas Lady Gaga, pas même Loïc Nottet. Non, c’est LAIBACH ! Soit le sulfureux (et ô combien controversé) légendaire combo « Métal Indus » slovène ! Dingue non? Quand je vous dis qu’ils sont faits pour s’entendre, Donald et Kim.
Au sujet des récentes apocalyptiques bourrasques dans les Caraïbes et sa grande banlieue, j’aurais aimé vous dire que la Guadeloupe a le vent en poupe. Mais la bienséance et le politiquement correct m’en empêchent. J’épinglerai juste les sobriquets donnés à ces fléaux climatiques : ouragan Lee, tempête Harvey... Heu, mais dites-moi un peu, il n’y aurait plus manqué qu’un petit typhon Oswald et on était bons pour un revival « Qui a assassiné Kennedy ?» Certainement encore un coup des cyber-hackers russes. Vous voyez que tout se tient !
Il y 20 ans donc, disparaissait la Princesse de Galles. Et je m’en fous. Enfin, pas complètement. Le fait que, de son vivant, elle ait pu être fan de Duran Duran et Elton John a toujours été rédhibitoire pour moi. Et en bon disciple de Depeche Mode que j’étais, leurs paroles faisaient office d’évangiles : « Princess Di is wearing a new dress ». Allez donc réécouter leur fabuleux album de 1986 : « Black Celebration » et vous comprendrez.
Mais bon, j’ai, malgré tout, éprouvé une forme de compassion pour elle. Enfin surtout pour les sapeurs- pompiers qui ont dû la désolidariser de son taxi. Ces gars font vraiment un boulot difficile. Ca m’est venu en dégustant une boîte de sardines. La conserve était cabossée comme la Mercedes de Diana et j’ai eu un mal de chien à en extraire le délicieux pilchard. De la sardine à la marine, il n’y a qu’une brasse. Intéressons- nous donc à ce sous-marin allemand. Une histoire digne du film « Hibernatus ».
Coulé (un comble pour un sous-marin) pendant la première guerre mondiale, le submersible s’est échoué au large des côtes belges. Malgré l’usure du temps, il est resté en parfait état et ses 19 membres d’équipage seraient toujours à bord. Génial non ?
J’en arrive à rêver que les gars soient encore en vie. Congelés par le froid de la Mer du Nord. J’ai déjà le titre d’une éventuelle adaptation au cinéma : « U-BOOTNATUS ».
Terminons donc par cet intrusif bodybuilder et sa sclérosante haltère. Je n’ai pas vraiment d’avis péremptoire sur les motivations sportives de ce pauvre distrait. Mais au final, que l’on soit prisonnier d’une haltère, d’une boîte de sardines ou d’un sous-marin, il vaut mieux être libéré par une escouade de sapeur-pompiers compétents que par une tempête tropicale ou une explosion atomique. Voilà , la boucle est bouclée.
Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là , je me rends quand même bien compte que je m’écarte un peu du sujet).
Je vous avais déjà fait part, dans une précédente bafouille, de tout le bien que je pensais de « From Kissing ». Et bien, je me répète. Récemment lauréat du concours/tremplin « L’Envol des Cités » (un nom tout indiqué vu leur côté sautillant), le quatuor montois accumule les concerts. Une énergie communicative, des musiciens pas manchots et un chanteur qui ne tient pas en place. Des compos moitié pop, moitié new wave aux mélodies accrocheuses. Croisement entre « The White Lies » et « Kasabians ». J’ai beaucoup aimé.
« From Kissing » est en train de finaliser son premier album. Allez donc jeter un œil sur leur page Facebook.
On reste au rayon bêtes de concours avec « Whispering Sons ». Eux, c’est le réputé « Humo Rock Rally » qu’ils se sont adjugés cette année. Un must en Belgique néerlandophone. Le quintet s’est déjà fait une belle réputation dans le microcosme Dark Wave avec, notamment, une programmation au fameux Wave-Gotik-Treffen Festival de Leipzig en juin dernier.
Une moyenne d’âge de 20 ans, des garçons aux instruments et une fille avec une voix de garçon au chant, le tout pour une expérience post-punk géniale. Ces petiots n’étaient pas nés quand Joy Division inventait le genre mais ils le manient à la perfection. En plus, leur batteur arborait fièrement un t-shirt de « The Sound ». Qu’est-ce que le peuple demande de plus ?
A la prochaine … Ou pas !
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