Au Rockerill de Charleroi. Vendredi 11/10/2019
Très chers imaginaires adorateurs de ma petite personne, je ne sais pas si vous avez été attentifs à cette récente information sportive, mais moi elle m’a titillé le ciboulot.
Lors d’un marathon en Autriche, un gars a explosé le record du monde de la discipline (apparemment ce record est « djihadisable » quand on boucle le parcours en moins de deux heures). Mais tous les frustrés mauvais perdants (ceux qui ont mis plus de deux heures, j’imagine) râlent parce que le vainqueur portait de nouvelles chaussures révolutionnaires qui, je cite : « réduisent les pertes d'énergie lors des impacts au sol et maximisent le retour d'énergie ». Il y a carrément eu plainte auprès de la fédération des coureurs pédestres pour dopage technologique ! Dingue non ?
Alors que moi, à l’instar de Simone Signoret, je fais tout pour vivre avec Montand, d’autres ont l’air englués dans le passé. Non mais, allez quoi. Il est où le problème ? C’est ça le progrès non ? C’est un peu comme si, lors de l’intronisation du pneu en course automobile, les pilotes avec leurs tacots à roues pleines avaient crié à la tricherie. Et ce, même si avec deux « Michelin », on obtient un « Chelin » entier.
Malgré ce ratio positif, le raisonnement ne tient quand même pas la route. Un comble, vous me direz à juste titre. Bon, maintenant, personnellement, je n’ai rien contre le charme désuet du bon vieux temps passé. J’adore me goinfrer de brioches cuites à l’ancienne au « Pain de Jadis ». Ou me dilater le foie avec un bon gros paquet mayonnaise mitonné à « La Frite d’Antan ». Mais ça s’arrête là au niveau des avenantes officines. Je ne pousserais pas la nostalgie jusqu’à aller me faire plomber une molaire au « Dentiste Ancestral » ou me cautériser un glaucome chez « Le Véritable Ophtalmologue de l’An Mille ». Comprenons-nous bien camarades.
Tout ça pour dire que je trouve bien vaines les gesticulations de ces sportifs rétrogrades. Car le futur ne s’arrêtera pas là , c’est sa raison d’être bordel (désolé, je m’emporte). L’avenir me donnera raison. Bien plus que les « dopages technologiques », nous entrerons bientôt dans l’ère du « dopage génétique », j’ai nommé : l’athlète génétiquement modifié. Cela va être génial. Imaginez un peu : un joueur de pétanque avec des bras de 15 mètres de long (dimension officielle d’un terrain de boules), fabuleux non ? Tirer ou pointer devient bien superflu. Ou encore : un gardien de but avec des paluches de 5 mètres de circonférence. Allez lui enfiler un pénalty. Même Panenka n’y arriverait pas.
Cela sera juste plus compliqué pour la firme qui lui fournira les gants, mais je ne m’inquiète pas trop pour ça. Ou même, allez, soyons fous : un ou une nageuse dont le corps serait modélisé sur celui d’un « Fish Sticks ». Mais attention, sans la chapelure de cuisson autour, hein ! Cela nuirait au parfait aérodynamisme de la « chose ». On peut prévoir, à la place des parties génitales, des sortes d’hélices alimentées à l’eau (c’est l’idéal non ?) et le tour est joué. Imbattable dans n’importe quelle compétition de nage libre. Un petit bémol cependant, dans l’optique d’un triathlon, c’est mal barré. Ok pour la première épreuve, mais dès qu’on passe au vélo, pas évident sans bras ni jambes … Si un « Fish Sticks » était bon cycliste, ça se saurait. Mais bon, d’ici là , on trouvera une solution.
Et le concert dans tout ça, me direz-vous ? Oui, parce que là , je me rends quand même bien compte que je m’écarte un peu du sujet.
Comme d’habitude au Rockerill, que du bon.
On commence et on salive avec un combo belge : « Josy & The Pony ». Un génial mélange « garage/bubble gum/psyché rock/noisy » mené par une jeune et jolie monomaniaque de la cravache.
L’écurie derrière assure un max aussi. Ca m’a donné envie de me mettre au tiercé (comme tonton Ernest, z’en avez rien à foutre mais je voulais le citer). On adore et on en redemande.
Ensuite, un duo teuton tout droit débarqué de Hambourg : « Rummelsnuff ».
Elle a bien changé, la marine du Kaiser. Un amiral et son mousse complètement déjantés. Un joyeux foutoir jubilatoire et délicieusement vulgaire (la vulgarité est un art et la grossièreté une tare, camarades). Un karaoké de naufragés avec des bouées lestées de complaintes cabaret, de chansons à boire et d’électro EBM choucroute ! Grandiose. On s’est tous retrouvés à faire la farandole ! Allez quoi, ça n’arrive pas tous les soirs ! Je n’ose imaginer une croisière en U-BOOT avec ces gars.
Et pour finir en beauté, j’ai nommé les Ramones mexicains : « Los Sustos ». Efficaces comme une téquila au napalm. De quoi clôturer la soirée complètement à genoux et vous rappeler au passage que c’est bien le Mexique qui se situe en Amérique centrale et pas le Brexit, bande d’ignares géographiques.
Bref, encore merci au Rockerill. Et pourvu que ça dure, caramba !
A la prochaine. Ou pas !
RETOURClaire meets James Nice at the Freakville offices to talk about his two labels and how...
Podcast mensuel reÌaliseÌ, programmeÌ et preÌsenteÌ par Benjamin...
Dans cet épisode de rentrée Soundtrack Of My Life, nous avons l’immense ...
La saga du rock belge qui se fume par les oreilles, programmée et racontée...
Dans le cadre de l'exposition "Le Grand Boom" (peintures, dessins, collages et...
On véhicule encore cette fausse idée que vivre de sa passion préserve...