Au Warande de Turnhout, mercredi 02/03/2016.
Je suis quand même un brave gars, un vrai bon copain, une vraie bonne pâte. Certainement pas un ersatz de camarade ! Ho que non, du tout ! Je suis un type sur qui on peut compter. Un peu comme pour l’imprimante de ma mère. Voyez-vous, cette sophistiquée machine (je parle de l’imprimante là , pas de ma tendre génitrice) ne supporte pas les cartouches d’encre dites « produits blancs ». Non, il lui faut des recharges estampillées « Epson » et pas des pâles copies. Dans le cas contraire, la sentence est radicale : fucking internal sodom error 6666 (enfin, un truc dans le genre). Et zou ! L’infernale copieuse vous éjecte, en moins de deux, les vilains réservoirs encreurs de contrefaçon. D’ailleurs, poussons le raisonnement un peu plus loin. Imaginons votre bouche recrachant à vitesse éjaculatoire un faux chokotoff ! Très dangereux pour votre vis-à -vis en cas de tête à tête gourmand non ? Ou vos tartines vous explosant à la tronche parce que vous les avez nonchalamment badigeonnées avec du Nutella de synthèse ! Le genre de déjeuner qu’on n’oublie pas hein ? Oserais-je à peine évoquer l’éventualité d’un sous-produit de papier toilette molletonné dans vos latrines ? Ou encore vos pauvres pieds fondant comme miel au soleil, suintant la gangrène et implorant l’amputation parce qu’ils ne supportent pas d’être emprisonnés dans de vulgaires imitations de pantoufles Damart ! Angoissant n’est-ce pas ? Tiens, cette histoire de pantoufles me fait penser à un truc. Et sur ce coups-là , vous pouvez peut-être m’aider, chers fidèles et infimes lecteurs. Quel problème a donc la belle Kate Bush avec sa vieille paire de mules ? Ou plutôt, pour être plus exact et précis, avec ses babouches. Ainsi, dans son légendaire tube de 1980, habilement servi par un merveilleux clip vidéo au degré de phéromones très élevé sur l’échelle de Richter de la sensualité (ndlr, j’avais 11 ans à l’époque, et j’ai commencé à mieux comprendre le fonctionnement de mon corps), la superbe créature, cintrée dans son mini-costume de Xena la guerrière, nous fait part d’une irrésistible envie de se procurer de bonnes babouches.
Mais pas n’importe lesquelles hein ! Attention ! Des babouches Kiyaya ! J’ai regardé partout pour m’en acheter aussi (vous pensez bien, les mêmes savates que Kate Bush, ça le fait) mais je n’ai malheureusement trouvé aucunes officines qui en vendaient. Si quelqu’un possède plus d’infos à ce sujet, faites m’en part, merci. Bref, pour conclure et revenir à mon idée de départ, en amitié : j’assume et j’assure comme l’authentique chokotoff. Je suis, comme le véritable Nutella, l’incontestable Damart ou les officielles cartouches Epson : un produit de qualité ! Et pourquoi je vous déblatère tout ça à grand coup de publicités gratuites pour lesquelles je ne touche même pas un zloty ? Et bien parce que j’ai fait preuve d’une générosité et d’une abnégation totale pour mon tovaritch Mathieu Roodetje. Je me suis tapé le fin fond de la Belgique, et accessoirement quatre heures de route, pour applaudir un groupe dont je n’avais que faire ! Le pauvre garçon était tout seul, je ne pouvais quand même pas le laisser tomber. Quand je dis : « un groupe dont je n’avais que faire », c’est encore léger. En effet, j’ai cru, jusqu’au dernier moment, aller assister à un concert de Cake et pas des Fun Lovin’ Criminals ! Je me disais : « Boaf, au moins, j’aurai droit à la reprise de Gloria Gaynor : I Will Survive. C’est déjà ça ».
Et bien non ! Pas du tout ! Saperlipopette ! J’ai confondu les deux ! Bon, à ma décharge, ces deux combos américains évoluent un peu dans la même veine mélodique.
Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là , je me rends quand même bien compte que je m’écarte un peu du sujet) !? Il n’y a que les non-comprenant qui ne changent jamais d’avis, disent les sages. Tel un agent 007 au mieux de sa forme, j’abonde (ndlr, pardon) dans le sens de cet aphorisme. Car finalement, même si ce n’est pas vraiment le style de musique que j’affectionne le plus (soit une surprenante fusion entre le jazz/funky, le hip hop, le rock et les crooners new yorkais), je ne regrette absolument pas mon « effort ». Un set très plaisant. Les Fun Lovin’ Criminals nous déroulent l’intégralité de leur album phare de 1996 : « Come Find Yourself ». De cet opus, je ne connaissais que l’excellent tube : « Scooby Snacks ». Mais les autres morceaux de l’œuvre sont très bien sapés également. Notamment la sublime reprise du « We have all the time in the world » de Louis Armstrong.
Les trois musiciens sont très à l’aise et très complices. Ca rigole et ça parlotte beaucoup entre eux, mais aussi avec le public. Un parterre bien garni et des auditeurs ravis d’être là . C’est drôle, je ne m’imaginais pas que ce groupe était resté si populaire et avait gardé un tel noyau de fans au fil des années. En rappel, quelques autres classiques dont leur deuxième hit (paru en 1998) : « Love Unlimited », avec son refrain fédérateur : Barry White saved my life. Un bien agréable moment. D’autant plus que Hugh Morgan, le chanteur/guitariste, a justement un timbre de voix assez semblable à Barry White. Merci à Mathieu Roodetje de m’avoir « forcé » la main. A la prochaine … Ou pas !
Cz, 06/03/2016.
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