PODCAST DU JOUR
25/04/2025 - Meet James Nice [La rédaction]
25/04/2025 - Meet James Nice [La rédaction]
Monsieur Pchik a testé pour vous « L’Envol Des Cités ». Au « Palace » de La Louvière. Vendredi 15/05/2015 …
Cette fois, votre humble et désintéressé serviteur a décidé de s’envoyer en l’air à peu de frais. Et oui ! Pourquoi devrais-je me priver finalement !? Depuis le départ de mon grand et unique amour, la lascive et concupiscente Fella (ndlr, voir mes bafouilles précédentes), ma vie érotico-sensuelle ressemble de plus en plus à l’agonie du troisième Reich. L’art de la débrouille ! On fait avec ce qu’on a et on invente ce qu’on n’a plus ! L’essence de synthèse, le caoutchouc de synthèse, le Coca-Cola de synthèse (le bien nommé Fanta) …
Bon, c’est juste une vague et sans doute maladroite comparaison pour tenter de bien vous faire comprendre mon état de vacuité général. Tout ce que j’espère, c’est qu’à l’inverse du troisième Reich, j’aie commis moins d’horreurs dans mon existence avant d’en arriver là . Ce sentiment de détresse sentimentale a au moins le mérite de me pousser à la philosophie de comptoir. Ainsi, je me dis que finalement (et c’est certainement valable pour vous aussi, petits lecteurs cruels et enchantés par mon malheur) : si je fais parfois ce que je veux, j’ai rarement fait ce que je voulais … Mais en définitive, je préfère ce que j’aime bien … Puissant non? Ma mère, toujours inquiète de mon sort, m’a gentiment soumis l’option d’un petit minitrip au soleil pour me remonter le moral. Mais ma peur panique de l’aéroplane m’empêche totalement ce genre d’expédition. Vous me direz, à juste titre, que prendre l’avion, c’est aussi une façon de s’envoyer en l’air. Mais très peu pour moi, vraiment. Même la simple vision d’un aéroport provoque chez moi des convulsions de stress incontrôlables. C’est d’ailleurs pour ça que je ne mets jamais les pieds à Liège. L’autoroute qui mène à cette cité de Belgique francophone (la plus belle de l’univers pour les indigènes qui y survivent et juste la capitale de la province du même nom pour tous les autres) longe l’aérogare de Liège-Bierset. Et la compagnie cargo qui y a élu domicile s’appelle … TNT ! Non mais ça va bien là !? Définitivement trop explosif pour moi ce genre de truc ! J’en ai des sueurs froides rien qu’à y penser. De toute façon, ma génitrice a irrémédiablement annihilé mes dernières velléités de transport aérien en commettant un merveilleux lapsus. Sa langue a peut-être rippé sur une prémolaire mal fraisée. Ou alors sur un « Chokotoff » récalcitrant, s’agrippant héroïquement à son palais tel une moule à la coque d’un vaporetto vénitien. Ou bien c’est bêtement sa connaissance de la langue anglaise qui est encore plus approximative que je ne le craignais … Enfin, soit … Voici ce que cela a donné : « Tu n’as qu’à prendre un vol pas cher, un vol « holow caust ». En un fabuleux raccourci, nous étions passés du ticket low-cost au billet holocauste ! Merci maman ! En plus, à cause de ce fulgurant et malencontreux génocide linguistique, je me retrouvais de nouveau en plein cauchemar guerrier comme je vous le dépeignais exactement trente lignes plus-haut ! Avouez qu’après toutes ces péripéties, un petit peu de musique moderne pour me laver la tête tombait à point non ? Puisque je ne peux ni m’envoler par la gaudriole ni par les airs, alors pourquoi ne pas m’envoler par le Rock And Roll ?
Un petit mot d’explication au sujet du concept « Envol Des Cités » : il s’agit d’un concours pour groupes « débutants ». Une sorte de tremplin rock au sens large comme il en existe beaucoup (trop à mon goût d’ailleurs). Plusieurs éliminatoires dans diverses villes de Wallonie. Et les heureux finalistes se voient offrir moult récompenses dont, détail cocasse, des séances de coaching. Une malheureuse homochromie dégénérescente de « The Voice » je suppose... On vit une époque formidable amigos tovaritch ! Récemment j’ai même aperçu une publicité vantant ce tout nouveau métier à la mode de « coach de vie » … Comment ai-je pu subsister jusqu’à ce jour sans jamais me faire coacher en profondeur ? Je m’épate parfois.
Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là , je me rends quand-même bien compte que je m’écarte un peu du sujet) ? Premièrement, je suis arrivé trop tard pour applaudir les groupes qui joutaient dans le cadre du tournoi. J’ai certainement raté des choses intéressantes mais j’ai un blocage avec ce genre de plan. Selon moi, concours rock, ça sonne aussi incongru que choucroute thaïlandaise. Je me suis donc concentré sur les deux combos hors-compétition qui clôturaient la soirée.
On commence par « Jane Doe And The Black Bourgeoises ». Quel nom génial hein ! Et il y a du monde sur scène ! Pas moins de sept personnes ! Un rock lourd bien ficelé et très américain. On y sent beaucoup d’influences blues. Une chanteuse puissante et une paire de choristes très en voix. Deux sympathiques et surprenantes reprises : « Paint It Black » des Stones et « Kids In America » de Kim Wilde. Des musiciens excellents, un set très au point, rien à redire. Sauf que ce n’est pas vraiment ma sensibilité … Mais c’est juste une question de goût.
Ensuite : « Dario Mars And The Guillotines » (là aussi, chapeau pour le nom), ma claque de la soirée.
Une espèce de mélange de psychobilly, de hard, de funk et de psyché rock. Le tout mené par une chanteuse qui semble être la réincarnation féminine de « Screamin’ Jay Hawkins ».
Quand elle nous balance : « Burn In hell ! » … On n’est pas tellement loin d’une trance voodoo. Génial. Les musicos qui l’entourent ne sont pas en reste non plus. J’y reconnais l’ancien guitariste de « Hulk » et des « Anges ». Le bassiste a, quant à lui, accompagné Samy Birnbach (Dj Morpheus) lors du concert revival de « Minimal Compact », il y a quelques années à Bruxelles.
Je me retourne, Rudy Fromhill, guitariste mélomane de son état et qui m’accompagnait ce soir-là , a un sourire jusqu’aux oreilles. A ses côtés, Isa Goldsalt, sa délicieuse et charmante moitié à la ville comme à la scène se déhanche comme une possédée … Que demander de plus ? C’est pas donné à tout le monde de faire danser une fille ! J’ai adoré ! A la prochaine … Ou pas !
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