Monsieur Pchik a testé pour vous « De Lokerse Feesten ». A Lokeren. Mercredi 05/08/2015…
Je trouve que nos amis et voisins flamands ont le sens de la fiesta. C’est vrai, ils arrivent à métamorphoser n’importe quelle ducasse de quartier en festival branché et classieux au possible. Ces fêtes de Lokeren en sont le parfait exemple. Organisation irréprochable, intendance et infrastructure au summum du pinacle, victuailles locales extatiques et au top du cholestérol (d’ailleurs ne dit-on pas : cholestérock and roll ?), programmation variée et de qualité … Moi je dis bravo ! Cela sent à pleine truffe la « bonne gestion », « la goed bestuur » comme ils disent si bien. J’imagine les heures de coaching qu’on dû subir les gentils organisateurs locaux pour arriver à ce résultat. D’ailleurs petits lecteurs adorés, je tiens à vous donner (et ce gracieusement) une petite leçon de coaching pour les nuls. Afin de rendre confiance et espoir aux plus malhabiles d’entre vous ou carrément (soyons ambitieux) à tous les bras cassés du monde entier. Ainsi, en partant du principe que vous êtes complètement médiocres voire totalement inaptes dans tous les domaines, et bien chers camarades tovaritchs, il ne faut point broyer du noir (d’abord ça ne se fait pas et puis cela ne sert à rien, il y en aura toujours). Car si vous arrivez à ne pas faire pire qu’un autre quidam dans une quelconque activité… Réjouissez-vous ! Cela veut dire que ce gars n’est pas vraiment compétent... Je ne sais pas si vous me suivez bien mais relisez cette phrase autant de fois que nécessaire et vous verrez qu’elle est pleine de bon sens. Et puis de toute façon, dites-vous bien que ce n’est pas parce que l’on ne sait rien faire de ses dix doigts qu’on est forcément un intellectuel ! Une autre raison pour laquelle j’ai beaucoup apprécié mon petit périple à Lokeren, c’est mon goût pour les joutes footballistiques de la fin des années septante. A cette époque, j’étais grand fan du club de balle au pied du Sporting de Lokeren.
Et surtout de son emblématique gardien de but : Bob Hoogenboom. Quelle dégaine celui-là quand même. Dans mon album Panini foot 79, il était vraiment le plus beau. Quelle touffe ! Quelle tignasse ! Fabuleux ! Une époque révolue où l’on pouvait encore être footballeur professionnel et exhiber une coupe de cheveux digne d’un barbare viking. A propos de cheveux, je tiens à souhaiter bonne chance à Jeannine, ma nouvelle capillicultrice. De nos jours et vu le contexte économique, il n’est pas aisé de se lancer à corps perdu dans la jungle du commerce de proximité. Surtout que son activé précédente d’actrice porno ne plaide pas vraiment pour cette reconversion dans le poil crânien. Ce radical changement professionnel la plonge dans le doute. Un grand écart laborieux qui laisse perplexe la pauvrette. D’ailleurs le nom qu’elle a choisi pour son salon de coiffure en dit long sur cette transition peut-être trop brusque dans un parcours atypique : « Dubitatif ». A prononcer syllabe par syllabe. Eloquent non ? Enfin, elle fait comme elle veut finalement. Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là , je me rends quand même bien compte que je m’écarte un peu du sujet) !? Accompagnés de mes fidèles amigos : Dave Zwartje, Ravière From The Bridge, Bjorn Nonquella et Sven Detto Nartedote, j’arrive lamentablement trop tard pour assister à l’intégralité du set de « La Muerte » ! Caramba ! Heureusement, j’ai quand même la chance de jouir de quelques classiques : « Kustom Kar Kompetition »
(bonne idée le V8 Chevrolet balancé plein pot dans la sono), « Shoot in Your Back »,
les méconnaissables et improbables reprises : « Wild Thing », « Lucifer Sam » … Génial ! Marc Du Marais est en grande forme. Il arbore en guise de cagoule un superbe sac à patates. Avec juste un orifice pour y voir clair. Difficile à dire si c’est voulu ou s’il s’agit d’un trou de mite. Tiens, cela me rappelle une intéressante discussion que j’eus jadis avec mon brave Dave Zwartje. Fulminant au sujet de petits trous dans mes chemises en soie, j’en étais arrivé à suspecter ma belle Fella (voir mes bafouilles précédentes) d’incompétence dans le traitement des lessives de notre idyllique ménage de fait. Les petits trous en question se localisant toujours exactement aux mêmes endroits, je ne pouvais accuser une pauvre mite de se repaître de mon tissu. Pour moi, ce genre d’insecte ailé et vorace, ça mord partout et n’importe où. Mais Dave me fit remarquer que la mite et l’homme avaient bien des choses en commun. Je l’entends encore : « Mais enfin Pchik ! Toi, quand tu aimes un restaurant, tu y retournes non ? Toujours au même. Pourquoi la mite elle ne pourrait pas faire comme toi ? ». Un grand sage animalier ce Dave Zwartje.
Après la tempête « La Muerte », le calme « Mark Lanegan ».
Un bon set intimiste … Peut- être un peu trop … Mais bon, on se détend et on apprécie sa voix de fumeur rocailleuse en attendant le clou de la soirée, l’apothéose : « The Jesus And Mary Chain ». Les frères Reid nous livrent l’album « Psychocandy » dans son intégralité !
Merveilleux. En rappel, trois petits tubes et puis s’en vont : « Some Candy Talking », « April Skies »
et « Reverence ». Nous sommes sur le popotin. Un son puissant mais audible (finalement beaucoup plus que sur leurs disques), les gars assurent parfaitement. Cela nous fait un bien fou.
Après ça, difficile pour les calamiteux « Kaiser Chiefs » d’assumer leur place de tête d’affiche. Bon d’accord, Ricky Wilson, le chanteur, est un bon show man. Il bouge bien. Il cause beaucoup … Mais attention, à trop privilégier la forme, on en oublie le fond. Et quand on l’oublie, bizarrement on le touche très vite.
A la prochaine … Ou pas !
Cz 25/08/2015
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