Monsieur Pchik a testé pour vous Alain Chamfort, Jacques Duval, Yvon des Slugs et les Schtroumpfs

// 06/12/2020

Par Monsieur Pchik

Monsieur Pchik a testé pour vous : « Alain Chamfort, Jacques Duval, Yvon des Slugs et les Schtroumpfs » . Au théâtre de La Louvière. Jeudi 08/10/2020.

Carambatchoum ! Oui je sais, je ne colle plus trop à l’actualité. Je suis en retard. Un événement d’octobre alors qu’on est en décembre … Impardonnable. Mais bon, il n’y a pas le feu à l’aquarium non plus hein ! Le temps est, comme qui dirait, suspendu. Et puis, les « vrais » concerts en présentiel, ça ne court plus les rues non ? Présentiel … Distanciel … C’est dingue comme ces mots m’énervent au plus haut point. Je ne les ai pas vus venir ces deux là. A l’instar de « paradigme », nouvellement très prisé lui aussi, ils m’ont pris par surprise, dans le dos les fourbes. C’est remarquable (dans le sens premier du terme, soit qui mérite d’être signalé) ces phénomènes de modes « vocabuloristiques ». Il suffit d’un couillon qui balance la sauce et tous les autres couillons emboîtent la mayonnaise. Pour paraphraser feu mon enflammé de papa, lui-même peu avare de manipulations de langages : « C’est maboulique ! ». Bref, j’ai beaucoup apprécié mon concert de couillon présentiel. En agréable compagnie de ma merveilleuse épouse Fella, de mon pote Yvon et de sa charmante compagne Martine. C’était existentiel, quasi démentiel, pas loin du septième ciel (notez que le ciel est toujours distant finalement), à mettre d’ailleurs en opposition aux afficionados du cyber sex qui n’atteignent que rarement le septième logiciel ! Mais je sens bien que je m’égards là. Ma soudaine hystérique exaltation en est la preuve. Donc, en résumé, Chamfort c’est un fameux crac ! Et son copain parolier Duval aussi. Belle association.

Dommage que l’autre feu enflammé de Marc Moulin n’est plus sur la feuille de match, on avait là trois beaux mousquetaires de la chanson française intelligente et pop à la fois. Suis sincère. Sympa aussi cette idée de nous raconter leurs souvenirs de guerre, sur canapé, ponctués de réinterprétations à la bonne franquette de classiques issus de leur inspirée collaboration. De belles anecdotes au programme donc. Des gars doués qui ne se la pètent pas ! Et pourtant, avec leurs « CV » respectifs, ils pourraient … Mais non. Respect. Sinon, vous ne tiquez pas sur le choix du titre de cette maladroite et confuse bafouille ? Allez, sans blague ? Comment lier Alain Chamfort, Jacques Duval, une icône punk et les Schtroumpfs ? Une fameuse gageure non ? Mais de connexion entre eux tous, il y en a une essentielle et évidente : les femmes ! Mais oui mais bien sûr. Si Alain Chamfort a rencontré Jacques Duval vers 1980 (dans l’optique de remplacer Gainsbourg avec qui le courant passait moyennement), c’est par l’entremise, non pas de la tante Artémise, mais de Lio. Muse de Chamfort au moment des faits et ex-muse de Duval peu avant ceux-ci. Et si bibi et son pote Yvon, ex leader charismatique du légendaire combo punkoïde « Les Slugs » se sont retrouvés là, c’est aussi grâce à la gent féminine. Car nos amoureuses respectives sont également amoureuses du bel Alain. Quel tombeur tout de même. La classe ce type. Il n’a même pas sourcillé quand Yvon, en bon trublion punk qui se respecte, invectivait les artistes entre deux chansons : « Hé Jacques, pourquoi c’est pas toi qui chante ? Ca a été dur hier à Bruxelles hein !? ». J’adore. Par contre, j’ai senti un certain agacement chez mes voisins de rangées, eux-mêmes rangés à un mètre cinquante de moi. C’est drôle, ils supportent plus facilement un masque sur la tronche que l’humour tendrement potache d’Yvon. Allez comprendre…

Et mes petites figurines de Schtroumpfs que je dévore nostalgiquement des yeux en cette période trouble qui me fait « gagatiser » plus que de raison ? Et bien via une dame de nouveau. C’est ma gentille maman qui me les rapportait après son boulot quand j’avais six ans. Soit l’époque où Chamfort faisait toujours partie de l’écurie de Claude François. Pour conclure, je vous propose un petit jeu visuel. Voici cinq Schtroumpfs qui n’auraient aucune chance de voir le jour à l’époque actuelle. Mais qui, dans les années 1970, ne choquaient personne.
1) Le schtroumpf alcoolo : on doit boire avec modération Môssieur !
2) Le schtroumpf carnivore : discriminant pour la population végane.
3) Le schtroumpf handicapé : trop stigmatisant pour les personnes à mobilité réduite.
4) Le schtroumpf radicalisé armé d’une hache : trop violent, il pourrait faire des émules.
5) Le schtroumpf noir aux yeux injectés de sang et aux grandes dents : sans commentaire.

A la prochaine … Ou pas !

Cz, 26/11/2020

RETOUR

ARCHIVES

Avec le soutien de
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles service des musiques non classiques
Top