PODCAST DU JOUR
25/04/2025 - Meet James Nice [La rédaction]
25/04/2025 - Meet James Nice [La rédaction]
Au « Titans Club » de Lens
Vendredi 06/12/2019
C’est la fin de l’année mais ça suinte aussi un peu la fin du monde non ? Je ne veux pas plomber l’ambiance cotillons, mais bon…
Vous n’avez pas cette désagréable impression de vivre un mauvais remake de l’an mille ? Des moines fanatiques et apeurés récitant en chœur l’Apocalypse de Saint Jean. Des prédicateurs hystériques invitant au suicide collectif. Une population inculte et paranoïaque ne sachant plus quel radical charlatan vénérer et rejetant la responsabilité d’une épidémie ou d’une quelconque mauvaise récolte sur le premier Dreyfus venu. Enfin, je n’étais pas né hein. Mais bon, c’est l’idée que je me fais de l’époque.
Pour vous dresser un tableau plus contemporain, allez visionner au plus vite un des meilleurs films de Terry Gilliam : « L’Armée des 12 Singes ».
Tout y est : un monde au bord du gouffre générant des antagonismes destructeurs. Une lutte entre les « anciens », nostalgiques du « bon vieux temps » quand on se goinfrait
d’escargots en entrée aux réveillons et les « nouveaux jeunes activistes », faisant table rase du passé et prônant le sapin de Noël écoresponsable en cageot de patates recyclé.
Que choisir camarades ? Car j’ai bien peur qu’il n’y ait pas de place pour les indécis. Au final, ce stupide et impitoyable combat engendre des schismes absurdes.
Quelques exemples pour vous aider.
Les jeunes versus les vieux (comme explicité plus haut), les pédophiles versus les vieux également (décidément inconciliables ces deux-là ), les hommes versus les femmes, les noirs versus les blancs, les jaunes versus les oranges, les riches versus les pauvres, les grands sucent les petits, les homos sucent les hétéros, les transgenres sucent les transparents, les transexuels sucent les transeurope express de Kraftwerk, les défilés nationalistes sucent la ville de Berne (parce que, vous en conviendrez, être à Berne, pour les drapeaux, ça n’aide pas), les bananes sucent la deuxième ville de Croatie (comme Lio l’expliquait si bien dans son méga tube de 1980 « Banana Split »), les nazis de gauche sucent les staliniens de droite et, pour clôturer, les rappeurs sucent Manfred Von Richthofen (d’après certaines sources, c’est bien le « baron rouge » qui aurait inventé le rap en 1918 avec son fameux : « Mother Fokker »).
Suis-je assez exhaustif ?
Bref, et moi je fais quoi dans tout ça ? Même si historiquement parlant, je fais partie de l’ancien monde où il était parfaitement normal qu’une fille se foute à poil pour vanter les mérites d’un dentifrice, j’ai quand même tenté un pas vers l’autre obédience. Je me suis donc lancé dans une ambitieuse œuvre bibliographique : « Moi, Greta T., 16 ans, droguée, prostituée ». Mais malheureusement, je n’arrive même pas à pondre plus de deux lignes ! Trop austère pour moi. J’avais décidément une idée très préconçue de la Scandinavie. Soit, si je peux me permettre d’avoir l’ambition de réconcilier tout le monde, je dirais ceci: deux choses nous rassemblent. Premièrement la peur du vide et secundo nous sommes tous biodégradables.
Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là , je me rends quand même bien compte que je m’écarte un peu du sujet) ?
Chouette endroit que ce Titans Club de Lens, près de Ath. C’est assez reculé mais tout est prévu pour assurer un bon concert : un bar bien fourni et une sono bien équipée. Faut juste que le peuple suive. Kinex Kinex est le bébé d’un homme « seul » : Ralph Haubourdin. Un musicien déjà bien connu du milieux underground belge pour son implication dans les combos Graceland et Organic. Une espèce de Michel Onfray qui aurait viré Rock And Roll.
Il nous balance une new wave électronique froide et irrésistible. C’est glacial mais on danse ! Le tout avec un humour second degré bien camouflé que les plus attentifs pourront déceler. J’ai adoré.
Ensuite Kezdown, un trio de vieux briscards. Les claviers de Depeche Mode période Black Celebration croisent les guitares de The Cult période « Love ». A découvrir. C’est marrant, dans une autre vie, j’aurais pu jouer dans ce groupe !
A la prochaine. Ou pas !
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