A la maison, tout le mois d’avril, entre deux visites chez l’épicier.
Quand viendra le moment du grand déconfinement total, à l’instar du glas, l’heure des bilans aura également sonné camarades ! Qu’est-ce que cette désopilante mésaventure virale nous a apporté de positif et de négatif ?
Au rayon youpi :
1) Les grandes carences
Une prise de conscience médicale. Enfin des réponses à certaines angoissantes questions. Doit-on, lorsque l’on mesure sa température, positionner le thermomètre sous la langue ou sous le bras ? Et bien, tout dépend où on l’a mis juste avant.
2) Un considérable désengorgement urbain
Lors du dernier attentat islamiste à la ceinture explosive en plein centre de Charleroi, on n’a dénombré qu’une seule victime. C’est tout dire.

3) L’être humain est très obéissant
Franchement, je suis étonné de notre capacité de soumission. A part quelques épiphénomènes de rébellion, tout le monde suit à la lettre les nouvelles règles de vie dictées par les « spécialistes ». Car on ne contredit pas un spécialiste. Le spécialiste, il sait ce qu’il dit. Il ne se trompe jamais. C’est un spécialiste quoi ! Je n’ose imaginer si un de ces auto-proclamés experts un tantinet facétieux avait préconisé l’usage d’une plume dans le derrière pour endiguer la pandémie. Je mets ma menotte à couper qu’il y en aurait eu parmi nos concitoyens pour appliquer la consigne avec zèle. Et pas uniquement dans la communauté drag-queen.



Au rayon pas youpi :
1) Les grandes carences
La Belgique se retrouve en manque de masques. Un comble quand on pense que la plupart des carnavals ont été annulés. Et parallèlement, certaines maisons de repos du royaume sont en pénurie de vieux ! Dingue non ?

2) La crise économique
Je n’imaginais pas qu’il y avait tant d’infectiologues et d’épidémiologistes
dans le pays. J’espère tout de même qu’il restera un peu de place et surtout d’avenir pour les pizzerias. Attention cependant, après des mois de séquestration à domicile, il vaudra mieux enlever la « pizza maison » de la carte.

3) La musique
Pas grand-chose à se mettre dans les esgourdes hein ! Pour combler mes frustrations mélomanes, j’en suis arrivé à visionner à la télé « N’oubliez pas les Paroles ». Bin quoi ? C’est un des rares programmes qui nous propose des prestations 100% live.
Et quoi qu’on en dise, les musicos de service ne sont pas des manchots. Je me pose quelques questions. Ces gens sont arrivés là par choix ou via un concours de circonstances ?
Rêvaient-ils d’une carrière de rock star mondiale plutôt que de faire-valoir pour karaokés cathodiques ludiques ? 


Tout ça me fait penser à feu mon copain Jules. Il était génial Jules. On habitait le même patelin. Une sommité locale. Avec son orchestre, « Les Garnements », il animait toutes les fêtes de village, les soirées dansantes… Un groupe de bal comme on dit.
Je tiens à préciser que je n’ai pas modifié les noms. « Jules et les Garnements », ça le fait non ? Ca sonne encore mieux que « Nick Cave and The Bad Seeds » ou « Iggy And The Stooges ».

Vers la fin des années 70, les « Garnements » s’étaient décidés à sortir deux 45 tours. Les titres fleuraient bon l’ambiance festive : « Les filles de mon village » et « Lotto Disco ». Ce dernier avait eu son petit succès. Jules et sa bande avaient même eu droit à un passage télé sur RTL (pas encore TVI à l’époque). Je me souviens, à la maison, on s’était rassemblés religieusement pour voir notre pote « dans le poste ». Cette soudaine exposition médiatique avait un peu tourné la tête à certains garnements. Mais Jules avait humblement maintenu le cap : « Non les gars, on est un groupe de baloches, le showbiz c’est pas pour nous ». 


Surprenant non ? Bon sens ou excès de modestie ? Parce qu’il était doué, le Jules. Fan des Beatles et principalement de McCartney, fallait le voir pianoter sur son clavier. On aurait dit Elton John. Et quelle culture musicale ! Et dans beaucoup de registres en plus. Lui, si il avait participé à « N’oubliez pas les Paroles », il aurait fait un carton.
Il est parti rejoindre le cosmos un peu trop jeune. Il n’a même pas eu l’occasion de connaître le Tour des Flandres virtuel. Là où il est, il doit trouver tout ça complètement dingue… So long Jules.
Et le concert dans tout ça me direz-vous (oui, parce que là , je me rends quand même bien compte que je m’écarte un peu du sujet) ?
A défaut de concert j’ai décidé de m’inscrire à « N’oubliez pas les paroles ». Mais en posant mes conditions. Uniquement me mettre au défi sur « Autobahn » de Kraftwerk et « Les 4 Saisons » de Vivaldi. A ce jour, toujours pas de réponse à ma candidature.
A la prochaine… Ou pas !
Claire meets James Nice at the Freakville offices to talk about his two labels and how...
Podcast mensuel reÌaliseÌ, programmeÌ et preÌsenteÌ par Benjamin...
Dans cet épisode de rentrée Soundtrack Of My Life, nous avons l’immense ...
La saga du rock belge qui se fume par les oreilles, programmée et racontée...
Dans le cadre de l'exposition "Le Grand Boom" (peintures, dessins, collages et...
On véhicule encore cette fausse idée que vivre de sa passion préserve...