Waregem Expo, samedi 26/12/2015.
J’en peux plus. Je me sens gros et mou. J’ai vraiment exagéré. Mais quelle gargantuesque orgie alors qu’il y en a qui crèvent la dalle. J’ai honte, vraiment. Au moins cinq kilos de pris ! Saletés de réveillons ! Fini mon allure svelte. Au placard mon inoxydable virilité. Ravagé mon minois naguère ravageur. Fella, mon inconditionnel amour, me l’a d’ailleurs bien fait remarquer : « Mais enfin ? Qu’est-ce que tu as mis sur ta tête ? ». Réponse de Bibi (ndlr, c’est moi Bibi) : « Bin, mon visage da ! ». Tiens, tant que j’y suis, petite leçon de belgicismes à l’attention de nos nombreux lecteurs Français de France. L’expression « da » n’a rien à voir avec une affirmation russe. C’est plutôt une forme d’interjection régionale résumant une intention de marquer le coup, de confirmer une évidence. A la place, j’aurais pu dire : « Bin, mon visage ! Espèce de grosse couillonne ! Ca ne se voit pas ? ». Mais c’était plus long et plus fatigant … Et comme je suis crevé de m’être empiffré comme une loutre, je vais donc au plus court. Cet état de satiété extrême couplé à une fatigue chronique a un effet polluant sur mes rapports sociaux. Ainsi ai-je pu douloureusement le remarquer lors de mes visites à domicile pour souhaiter mes meilleurs vœux. Je me suis emmerdé chez tout le monde ! Une horreur ! Par exemple, chez mon vieux pote Albert Einstein, j’ai trouvé le temps long. Un comble non ? Il a eu beau tenter de me convaincre que cela était relatif. Que, suivant mon état d’esprit, les minutes pouvaient s’égrainer à la vitesse du visionnage de l’intégrale des pornos de Bourvil (qui, vous en conviendrez, se regardent très vite), rien n’y fit. Même lassitude chez Marine Le Pen. Elle m’a fait part de son amour inconditionnel pour la « Bande à Basile ». Leur tube : « Chantez français, dansez français » aurait eu beaucoup d’influence sur son engagement politique.
Mais honnêtement, je m’en tape moi. Salah Abdeslam m’a complètement gavé avec ses molaires. Il a perdu un plombage en mordant dans un Chokotoff. Je lui ai, sans conviction, expliqué que le Chokotoff était le résultat d’une conspiration mondiale des dentistes.
Vladimir Poutine m’a demandé comment on faisait pour envoyer une photo avec son portable. Je lui ai répondu de le mettre dans une enveloppe timbrée sans oublier l’adresse du destinataire. Nicole Kidman a essayé d’enlever tous les shorts de mes petits joueurs de Subbuteo.
Michel Berger a décidé d’arrêter de fumer. Le menteur ! C’est quand-même bien lui qui, dans la Groupie du Pianiste, chante : « LM, c’est beau comme LM, c’est grand comme LM ».
Mon tailleur, Hugo Brosse, m’a certifié qu’il n’avait jamais manqué l’école. Michael Jackson ne se sentait pas bien dans sa peau. Je lui ai filé les coordonnées d’un bon dermato. Et moi, j’ai beau nourrir tous les chats sauvages de mon jardin, toujours pas de traces de Dick Rivers.
Je crois que j’ai vraiment besoin de repos, non ? Et le concert dans tout ça, me direz-vous (oui, parce que là , je me rends quand même bien compte que je m’écarte un peu du sujet) ?
Ce que j’affectionne particulièrement dans les cultures parallèles et les sous-genres en général, c’est l’ouverture d’esprit qui y prévaut. Le milieu « gothique/dark-wave » en est un bon exemple. Des jeunes filles en petite tenue, bas résilles et jarretelles. Pas un tocard refoulé pour les déranger ni les injurier. Deux hommes qui se roulent un patin. De nouveau pas un fou de dieu pour les railler ou les molester, voire pire. Une ambiance vraiment géniale. 600 personnes, pas une bagarre, pas de stress, pas un début d’incident. Un îlot de liberté et de tolérance. Pourvu que cela dure. Au niveau musique proprement dit : de très bons moments. Une programmation essentiellement électro/EBM, à l’exception de « The Breath Of Life » et des très drôles « Umbra Et Imago ».
Mention spéciale pour « Plastic Noise Experience » et sa reprise du Smalltown Boy de Bronski Beat. Quasiment méconnaissable mais un régal !
Très bons aussi les Danois de « Leaether Strip », efficaces et solidement burnés.
En final : les légendaires « Das Ich », ne fût-ce que pour le look, ils valent le détour.
Et pour clôturer en beauté : un Dj set du grand Marc Haerden en personne. Rien que pour ça, vive 2016 et une seconde édition du « Dark X-Mas Show ».
A la prochaine… Ou pas !
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