11/11. « A la Saint-Martin, bois le vin et laisse l'eau aller au moulin. » Surtout en ce Singles Day. C’est pas chinois. Ou si.
Le Singles Day, ce n’est pas la fête au 45 tours. Ce merveilleux 45 tour de Capri c’est fini premier pressage en parfait état dédicacé par l’artiste et ayant appartenu à Marguerite Duras. Non. C’est la « journée des célibataires », lancée dans les années 90 en Chine par des étudiants en réponse à notre Saint-Valentin et vite récupérée par Alibaba & ses 40 voleurs. Hallucinant : ce nouveau Black Friday made in China fait aujourd’hui débourser en ligne et en quelques minutes, par les célibataires et futurs célibataires World Wide Web, des milliards de dollars et de yuans.
A priori, il n’y a aucune raison pour que cette information modifie le cours de ta triste existence.
Sauf que. Sans blague, si cette bête fête est sensée célébrer la fierté d'être célibataire (youpi) et l'occasion de rompre ce célibat (re-youpi), ce n’est pas en claquant ton smic en quelques clics pour acheter des postures en porcelaine du Vietnam ou un gode radioactif que tu laisseras l'eau aller à ton moulin. Ca me semble aussi évident que la mayo sur les frites ou la sauce aigre-douce sur rien.
Demande donc à Julie G., qui, elle, a bien travaillé à l’école et qui, si elle ne craignait une peine canonique, divorcerait à tout-va puisque le smic elle connait pas. Le fric, c’est chic et à un moment donné, quand on se rajoute des difficultés sur des difficultés et des boulets sur des boulets, on se retrouve avec des problèmes. Liégeoise, les boulets sur les boulets, je connais et je confirme, Julie, c’est un problème de poids. Comme toi. You’re fired !
Comme le conseille Juju la répu, il faut savoir mettre de l’eau dans son vin. Surtout à quelques jours de l’arrivée du Beaujolais Nouveau. L'éditorialiste franchouille se dédouane en déclarant que son propos était d’en appeler à la responsabilité personnelle au nom de la dignité de chacun et que même dans des situations difficiles (...) nous ne pouvons indéfiniment nous retourner vers l’Etat pour résoudre nos problèmes personnels. Ca fait tache. Moi je me retourne vers le pinard et, à 360 degrés, je fais face aux moulins de mon coeur.
Comme l’a dit Christian Boltanski à propos des collectionneurs de vins, il y a quelque chose d’absurde dans cette passion enivrante. Tant qu’ils ne l’ont pas bu, le vin n’est rien. Quand ils l’ont bu, il n’est plus rien. Ca me semble aussi évident que le pain sur la planche et tes mains sur mes hanches.
Moi dans le vin, j’aime encore bien l’abus. Le pinard, mine de rien, ça permet d’être con. Et être con, parfois, ça fait du bien. Etre con, c’est notre plus petit dénominateur commun avec les autres cons. Un lubrifiant social qui permet de relâcher la pression, de causer conneries à d’autres connards inconnus et d’en rire bêtement sans honte ni regrets, comme dans une pub pour la mayo light. Ivre, j’oublie le temps qui passe et celui qu’il fait. Et surtout, j’écoute de la musique de merde. Comme Marguerite Duras. Sans honte ni regrets.
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.
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