Edito pantophobe

// 11/01/2017

Par Catherine Colard

5, 4, 3, 2, 1, je suis en retard. Parce qu’hier encore, hier encore, j’avais vingt ans, je caressais le temps et jouais de la vie. Hier, je n’avais surtout aucune idée et moins encore d’angle funky pour mener à bien un édito rectangulaire so 2017. Ca arrive aux meilleurs. Surtout en janvier 2017. Et parce que de toute évidence, hier, les gens regardaient The Voice Belgique got Talent. Alors quoi? Même pas peur.

Alors. Prendre lâchement la tangente avec un top 10 des bonnes résolutions de nouvelle année les plus inavouables? Les miennes? Du genre liste des résolutions adoptées à l'unanimité qui riment avec vexations et que jamais nous ne tenons? Je tiens autant à ces 10 commandements qu’à ma cure détox de 2011 et à mon lâcher prise dans une yourte en 1999, mis au bac des joyeux échecs avec un empressement et une jouissance chauds comme un porno scout sous MDMA. Les photos de ces débordements passés sont probablement, à l’insu de mon plein gré, publiées sur Babylone 0.1/2. J’y suis méconnaissable, merci à ma cute coach en perte de milligrammes, de temps et de crédibilité envers mon banquier.

Nous y voici. Pour avoir travaillé, bataillé et parfois dormi dans le même lit (dans le plus grand désordre adorable et dans le meilleur des cas) avec maints graphistes, webdesigners, artistes conceptuels, comptables, attachés de presse, journalistes pressés et geeks fétichistes du pixel art, je me donne enfin le droit de faire ici un constat et mon coming out: mes résolutions ne sont jamais les bonnes. Je suis, je l’avoue, atteinte de troubles psychiatriques méconnus et handicapants qui, s’ils semblent risibles au commun des autres psychopathes, me mettent dans des états de stress pathologique frisant d’infarctus. Dont l’achiffrisme. Résoudre une équation m’est par exemple torture aussi intolérable que l’inquisition envers les sorcières modernes.

Alors, vos résolutions chiffrées, vous savez où je vous les mets? Direct dans les reins, avec plein de calculs bien calculés et de pierres dedans, taillées au scalpel par le plus sadique des profs de mathématiques en latex recyclé.
« Diamonds are a Girl's Best Friend ». Merci dis, mais ne me demande pas de compter leurs facettes.

Phobique des chiffres et listophobique, je ne suis pourtant pas paraskevidékatriaphobique (vite vendredi) et encore moins premieravrilafraid. Ou presque.
11 se voit le 1 avril au Bota pour ses 20 ans?


Illustration: NOIR Artist

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