Walking Brel: emballé, c’est dépecé

Laissez venir à moi les petits zombies. Cette année, c’est open carambar pour Halloween.

Oui mais non ou quoi?
Je conspue cette célébration du goût rance et cette récupe de la hype d’outre-tombe depuis ma première mise en bière et ma coupe Siouxie. Il y a bien ça. Ce soir je me suis pourtant déguisée en Jacques Brel. Parce rien que le dire ça fait peur et que les fleurs, même mortuaires, c’est aussi périssable que vos futurs mini-cadavres exquis. Venez, très chers voisins, pendez-vous à mon huis grinçante derrière votre abomifreuse progéniture grimée pour quémander avec insistance les friandises dégueulasses que vous devriez leur interdire 7/7 et 24/24. Carie la vengeance, c’est moi ! J’ai tout prévu pour remplir leurs poches et leur ratio de 5 butylhydroxyanisols et butylhydroxytoluènes par jour. Et ma cave. Tirez ma chevillette, votre bobinette cherra.

Se gaver de sucreries serait définitivement nuisible à la santé. Hell, des serial scientifiques ont découvert que ces saloperies morbides au bide augmenteraient chez les chiards le risque de développer, outre l'obésité, des troubles de l’attention, des maladies psychiatriques et même une baisse de leur intelligence. Non mais alloween quoi ! Les colorants synthétiques et le benzoate de sodium dans l’alimentation ont, par exemple, entraîné chez les 3-9 ans une augmentation rédhibitoire de l’insupportabilité. Bien fait ! Vous pourriez même voir vos morveux développer des comportements criminels ou une envie irrépressible de s'inscrire à The Voice et ça, mon sinistre quotidien me le prouve chaque jour par l’absurde, sans besoin de fioles jaugées ni de savants fous subventionnés par l’Esprit du Mal.

Orbite pour orbite, dent de vampire contre dent de vampire, vos nains toxicomanes vont avoir leur dose, une fois. Pour toutes. Vos mouflets vont adorer morfler à grandes rasades dégoulinantes de roudoudous chelous au BHA, de sucettes Biezon à la cochenille broyée et de chocolats REDRUM au SMHTF sur poudre d’escampette pour l’au-delà. Bon, bon débarras !

Et déjà bonne fête, les morts ! Quel beau dimanche pour la saison. Tatie Jacqueline d’Amstèledrame a même pensé à la B.O. de votre passage de vie à trépas avec un son bien trash et néanmoins poétique de la mort qui tue *.
A déguster joyeusement en famille. Décomposez-vous, mais merci, PAS CHEZ MOI.

* Entre âmes sensibles, merci à tout jamais à Myriam Leroy pour la découverte et l’inspiration dans ce podcast mais pas que.
« Gentiment je t’immole » de Mai Lan (B.O. du film Sheitan).