L’air ne fait pas la chanson

// 16/02/2015

Par Catherine Colard

Les festivités carnavalesques qui font résonner sans raison les pavés et les marronniers du JT en cette saison, très peu pour moi. Encore un traumatisme de mon enfance. Je vous en parlerai sans doute un autre lundi ou sur un divan.

Telles deux belles des champs n’écoutant que l’appel du ciel bleu, de la samba et de la galette, ma copine Lisa et moi-même avons donc emprunté d’autres sillons ensoleillés pour honorer de notre diaphane présence une convention de collectionneurs de disques. Bien moins conventionnel, vous me l’accorderez, que le Gilles de Binche à Binche en février.

Ces premières notes de printemps précoce me rendent mièvrement lyrique, voire nostalgique. Et cette balade dominicale sur les pistes de la félicité m’en rappelle bien d’autres, radiophoniques et homophones celles-là. Je vous parle d’un temps où mon aspirateur s’étranglait chaque dimanche à 15 heures précises pour se délecter des ballades très très chanson française distillées sur mes ondes sismiques par la douce voix d’un certain Dominique R. Mais je m’égare.

Pas tant que ça, puisque Lisa et moi sommes arrivées à destination et que cette délicieuse émission s’appelait « L’air ne fait pas la chanson ».

« Dis, me fait remarquer la douce Lisa, ils sont choupinous ces gens qui adorent la musique et les vrais disques. Tu vois laquelle au premier coup d’oeil! »

Moi: L’air ne fait pas la chanson.
Elle: Ils sont si prévisibles. Leurs fringues quoi.
Moi: C’est the new « je ne sais quoi », à la fin tout le monde finit par se ressembler.
Elle: ce n’est plus la musique, c’est la mode.
Moi: et les nudistes, ils écoutent quoi comme musique ?

A vous, anonymes nudistes musicalement compulsifs.

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