Je déclare officiellement ouverte la saison malaisante des embouteillages, des choux et des « pas de souci ». Pas de souci mon cul ! A chaque « pas de souci » écrit ou prononcé se produit son parfait contraire : l’apparition d’un souci. On n’est plus à une contradiction près.
Cela fait 15 ans, à la grosse louche, que ce furoncle linguistique fourbe et anti feng shui squatte nos mails et nos conversations. Il est grand temps de regarder la réalité en face : pas de souci égale plus de soucis.


L’expression « pas de souci », « pas de souci(s) » ou même, soyons audacieux « pas de sushis », me stresse autant qu’elle me plonge dans des abysses de perplexité. A chaque fois que je lis ou entends cette formule paradoxale, non seulement un chaton meurt dans d’atroces souffrances, mais surtout mes poils se dressent : « vade retro, hypocrite flemmard ! » Ton « pas de souci » et ses perfides synonymes « no stress » ou « tracasse » sont plus terrifiants pour moi qu’un « Olala, fais gaffe ! » Pourquoi me parler de souci s’il n’y en a pas, hein ? C’est sans doute parce qu’au fond, il y en a bien un, voire plusieurs, et tellement énorme que tu veux absolument me le cacher. Donc tu crées un problème sensé ne pas exister. Quelle catastrophe paroxysmique, quel tsunami imminent mets-tu sous le tapis ? La saison des embouteillages, des choux et des « pas de souci » ?
Tout va très bien, madame la marquise.


Photo Maria Teneva sur Unsplash
Claire meets James Nice at the Freakville offices to talk about his two labels and how...
Podcast mensuel reÌaliseÌ, programmeÌ et preÌsenteÌ par Benjamin...
Dans cet épisode de rentrée Soundtrack Of My Life, nous avons l’immense ...
La saga du rock belge qui se fume par les oreilles, programmée et racontée...
Dans le cadre de l'exposition "Le Grand Boom" (peintures, dessins, collages et...
On véhicule encore cette fausse idée que vivre de sa passion préserve...