« Une Américaine était incertaine
Sur la façon de cuire un homard.
Et si nous remettions la chose à plus tard ?
Dit le homard à l’Américaine. »
Mon samedi dalistronomique et les news du Nouveau Monde m’ont remis en mémoire ces petits vers burlesques et pince-sans-rire de Raoul Ponchon (1848-1937), « rimailleur du quotidien » français auquel nous devons aussi maints conseils gastronomico-existentiels, dont le délicieux « Le veau réchauffé est meilleur froid ». Ainsi qu’un gaillard quatrain frappé au coin du bon sens et du zinc, célèbre chez les indécis optimistes :
« Quand mon verre est vide
Je le plains
Quand mon verre est plein
Je le vide. »
Sans trop me mouiller ni même m’ébouillanter, on dirait bien pourtant que ça va bisquer en cuisine cette semaine. Après les mots crus et les enquêtes faisandées en quête d’électeurs tièdes, le scrutin s’annonce aussi serré que les pinces de l’Homarus americanus ou vulgaris en vivarium. A l’image des sardines évoquées par un autre poète maudit inspiré par les boîtes échangistes millésimées pour huiles et diplomates. Tout est dans tout à l’heure magique de la pêche à la dernière ligne droite.
La peste ou le cholestérol?
L’escarevèche ou le connard flambeur?
Et surtout : homard à l’armoricaine ou à l’américaine?
« Ma vie entière a été déterminée par deux idées antagoniques : le sommet et le fond. » Je me mets moi-même en flagrant dali de nullitude tant en cuisine qu’en géopolitique. Histoire de nourrir ma curiosité, j’ai décroché mon iTéléphone-Homard (dit aussi iTéléphone aphrodisiaque) pour demander son avis d’ami à un ami dont je me sens proche à maints égards. Ne le prends pas mal, mais oui, j’ai au moins deux points communs avec Salva. Comme lui, j’ai un jour ravalé ma phobie des escargots à l’ail non loin de la gare de Perpignan. Et mes moultes interprétations oniriques de l’Angélus de (Catherine) Millet, me dit ma psy, ont déterminé chez moi une attirance indéfectible pour les mystiques, les patates et les brouettes.
Suis-je pour autant un génie ? Avant de mourir d'une overdose d’autosatisfaction, je préfère laisser le fin mot au maître de la paranoïa psychanalytique: « Quel est votre secret pour avoir du succès ? Offrir du bon miel à la bonne mouche au bon moment et au bon endroit. »
Bon appétit les petits.
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