Petit pansement au coeur. Saravah !

// 30/10/2018

Par Catherine Colard

Ca commence avec un pincement. Puis on a besoin d’un petit pansement au coeur. Mais un sparadrap n’est jamais sans douleur. Ca colle dans les poils et ça fait mal quand on l’arrache, vite, pour l’oublier tout aussi vite. Réflexe lacrymal. Et puis...

Les infos. Les larmes montent aux yeux. Un influx nerveux. Ca saigne un peu. Il reste toujours quelques morceaux de croûtes de sang dans la gaze. Et puis, un vieux pansement, ça laisse de moches traces grisâtres sur la peau.

« Moches », « traces », grisâtres ». Ceci n’est pas un tuto make-up pour Halloween, même si ça fait peur. Seulement des mots sans belle saudade, du mauvais vin qui ne donne pas l’ivresse. Juste la gueule de bois après que « les urnes brésiliennes » aient légitimé un type d’extrême droite augurant une dictature militariste, raciste, LGBTphobe et l’exploitation plus outrancière que jamais de l’Amazonie.

Ceci n’est pas non plus un soap opera de mauvaise mémoire, Voldemort goes carnaval ou un match de foot dont on « samba les urnes ». Non, ce n'est pas pas la samba que je veux.

Parfois, l’alcool va aider à dissoudre l’adhésif collant et disgracieux sans trop de douleur. Tu peux opter pour de l’alcool modifié (usage externe) ou pour de l’alcool à boire (usage interne), de type cachaça. Mets-en un peu trop pour que ça coule partout sur la blessure, histoire de rester alerte et de la garder vive. Evite surtout le fourbe Mercurochrome, qui montre la blessure plus qu’il ne la guérit.

Quand le pays de la samba se tire mille balles dans le pied, celui de la valse à mis le temps trébuche dans le même tapis. Pendant ce temps, certains se font une fête de fêter Halloween, histoire de côtoyer la peur d'un peu plus près...

Alors, on danse?
Saravah!

Illustration Benjamin Schoos aka Miam Monster Miam

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