En cette semaine d’euphorie bondienne, mon coming-out, je le sais, va à coup sûr me coûter quelques milliers de lecteurs. Qu’à cela ne tienne, je sors du placard de ma suite au Casino Royale d’Ostende. Je n'aime pas James Bond. Ni le type ni les films, ni avant et encore moins maintenant. Je n'ai jamais aimé James Bond. J’ai pourtant essayé, je vous jure.
Bon, je l’avoue, je ne crache pas sur un petit Vesper Martini siroté au bar d’un palace avec un grand brun ténébreux ou un charmant secret. Et parfois même j’ai bon en réécoutant certaines BO. Mais les pitreries de 007 ne me font pas mais alors pas du tout triper. Alors me déplacer au ciné pour aller voir son Spectre bling bling une semaine après Halloween, plutôt me suicider du haut de la Cascade de Coo ou mourir étouffée par un poulpe mort.
D’abord, je hais la violence gratuite dans les films trop chers bourrés de poncifs. « Bourré », parlons-en. Que dire d’un soi-disant agent secret qui ne pense qu’à se bourrer la gueule avant (et pendant) chaque mission? Sans parler du civisme de cette fiotte roulant saoule comme toute la Pologne au volant de bolides ridicules qui finissent systématiquement explosés au fond d’un ravin. Ce côté trop prévisible m’exaspère au plus haut point chez les hommes. Tout comme ce manque de sens pratique de has been, toujours tiré à quatre épingles pour courir après les méchants qui menacent la planète. « Tiré », du verbe « tirer plus vite que son ombre » qui, certes, ne fait pas partie à l’écran du vocabulaire de ce pervers sexuel, mais se conjugue à l’envi quand il s’agit de s’infiltrer dans le lit de ses conquêtes. Non content de harceler la secrétaire de son boss avec ses gadgets, Double Zéro Sexe couche fissa avec toutes les nanas du casting. Bien propre sur lui avant et après l’amour, c’est la magie d’Hollywood, le mec n’en est pas moins super suspect. Cet english macho au charisme essoufflé est forcément un nid à MST. Pas étonnant qu'après leur petite affaire, les 3/4 de ces donzelles aient envie de le buter.
Alcoolisme, éjaculation précoce et autres problèmes psychologiques en pagaille, James échoue lamentablement à mon crash-test de la classe internationale. Sans oublier la plus grosse erreur professionnelle chez les agents secrets: le manque de discrétion. Je n’ai jamais compris pourquoi cet amateur se sent obligé de décliner son identité au premier chien avec un chapeau. « My name is Blond, James Blond ».
Voilà , je me sens mieux ! Allez en paix, vous pouvez me détester, d’autant plus que je vous écris depuis mon musée préféré de la Mer du Nord. Parce qu’à la fin, James s’en sort.
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