C’était mieux avent

// 29/11/2017

Par Catherine Colard

Aujourd’hui, c'est Noël dans 24 jours. Je viens d'ouvrir la première fenêtre du calendrier de l’Avent. Le calendrier de l’Avent, c'est comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. Des fois, il y a du jus de boudin dedans. Et c'est dégueulasse.

Je hais Noël et sa guirlande de bons sentiments éphémères. C’est dingue comme cet avant-goût de trop peut me faire descendre le moral dans les chaussettes. Jus de boudin ou jus de chaussette, même combat, même pied de nez puant à celui de la cheminée.

Dans les rues, ils ont accroché les illuminations, les étoiles filantes qui manquent à nos quotidiens. C’est un peu de la légèreté du ciel qui descend sur terre pour narguer nos coeurs et nos pieds de plomb. Puis ils ont installé les chalets du Marché de Noël. Parce que Noël ça se monnaie, en toute simplicité, dans des chalets factices qui n’abriteront jamais la moindre once d’âme.

Après le syndrome du dimanche soir et celui du vieux chat galeux dans la gorge, voici venu le syndrome du Marché de Noël. Chez moi, les premiers symptômes se font ressentir dès que les jolis sapins arrachés à leur biotope rejoignent nos villes sales, déguisés en drag queens involontairement vulgaires.

Après une interminable série d'équations alambiquées et de théorèmes savants, dont je vous épargnerai les relents indigestes, je suis arrivée à la conclusion que je ne comprendrai jamais cette effervescence doucereuse et ces manières douces heureuses sous couvert de paillettes.

Et toi?
Demain j’ouvre la prochaine fenêtre du calendrier de l’Avent. Celle-ci est rectangulaire et derrière, tu y trouveras du chocolat en pépites musicales, du bon son en barres et des kind surprises pas Kinder.

Toc toc toc !
Aime toi, le reste viendra.

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