Sans vouloir plomber l’ambiance, je dis ça je dis rien, ce lundi 15 janvier ne serait pas le pire jour de la semaine, ni même du mois, mais bien de toute l’année. Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir. Bleu c’est bleu, ce jour sera calamiteux.
Il semblerait en effet que chaque troisième lundi de l'année soit placé sous le signe de l’antidépresseur et de la bougonnerie. Aujourd’hui, Jean-Louis Murat et Jean-Pierre Bacri sont à la fête. Dans le même temps, les rabat-joie moins notoires se lancent avec un enthousiasme de façade dans « le mois sans râler ». Isn’t it ironic? Et pourquoi pas un mois sans alcool ni viande tant qu’on y est? Le sevrage ne passera pas pas moi.
« Le droit de râler n'est pas inscrit dans la déclaration des droits de l'Homme, c'est pourtant celui auquel nous sommes le plus attachés », disait le penseur Jean Amadou. Selon Patrick Bruel, il s’agirait même d’un droit fondamental, et je ne suis pas loin de le rejoindre sur ce point. Sur ce point seulement. Certes, je sais que si râler avait la moindre efficacité, nous n’aurions plus aucune raison de râler. Pourtant, on a tous quelque chose en nous de Calimero.
Par pur esprit de saine vengeance, le petit poussin sous ma coquille se fait un devoir humanitaire de pester devant l’absurdité de l’univers. A savoir, en vrac, le Salon de l’Auto, Claudio « alors ça va » Capéo à la radio, les stylistes ongulaires sous LSD, le chichiteux latte macchiato caramel beurre salé, la soirée Miss Belgique, le petit con qui veut faire un vaisseau spatial avec le flacon de Dreft, le premier degré, les mailings de Bobonne Magazine « la revue des seniors de plus de 50 ans », les coaches de vie dépressifs, le retour de Roch Voisine et des Buffalos, la musique de la hot-line de Proxicom, les déchets sauvages, les pubs pour le Salon de l’Auto, les antivols récalcitrants sur les flacons de vernis à ongles quand tu viens de te faire les ongles, le rire de la nana dans l'émission de cuisine et autres vexations qui me zigouillent le moral et nuisent gravement à l’épanouissement de mon bien-être.
Eternelle insatisfaite mais bonne copine, je n’hésite pas à lever le poing pour réparer ces injustices quotidiennes. Yes I can, parce qu’I have a dream et j’entends bien m’ériger en Wonder Woman pour faire du monde le meilleur endroit du monde. Alors je m’offusque, je peste, et je râle. Mais d’une râlerie créative et salutaire.
Même si p*** de b*** de c*** de morue lyophilisée, ça marche pas toujours les doigts dans le nez. Ce serait trop injuste.
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