Ca sent le sapin magique

Il est des signes avant-coureurs qui annoncent Noël mieux encore que le retour saisonnier de Mariah Carey. Et je ne parlerai pas ici des envies de "cocooning marshmallow" devant des films à la neige de rose, des compilations tintinnabulantes et des polémiques sur le nom des vacances - d’hiver ou quoi? Place aux sourcils sapin de Noël...

Le symptôme auquel je pense est bien plus inquiétant puisqu’il tapisse le tout comme une bonne grosse raclette des familles. Dès la mi-décembre, au plus tard, c’est la dictature du kitsch et du clinquant à tout-va. Voici venu le temps du dentifrice à paillettes et du bonnet de nuit licorne luminescente, histoire de se montrer à la hauteur du phénomène du matin jusqu’au soir.

Photo instagram.com/taytay_xx

« C’est l’escalade », hurle le vieux Père Noël en chiffon décoloré pendu de désespoir le long de la façade illuminée de mes voisins.
« On aura même réussi à rendre les arbres ridicules » lui répliquent Sylvain (qui s’y connaît en forêts) Tesson et la nouvelle tendance stylistique de sourcils étranges.

Pourquoi acheter un sapin de Noël quand on peut tout simplement décorer ses sourcils ?
Une idée au poil, il suffisait d’y penser, par exemple si votre appartement est trop exigu pour accueillir un Nordmann ou si vous êtes contre la déforestation de nos Ardennes. C’est aussi ça, la magie de Noël.

C'est confirmé, le monde de la beauté est obsédé par le sourcil, une fixette exacerbée, si besoin en était, par l’esprit « fêtes ». Si vous n'y aviez pas encore pensé, la Youtubosphère vous a dévancés en inventant les sourcils sapin de Noël. Après les sourcils à plumes, en vaguelettes, tressés, d’inspiration McDonald's ou encore les extensions de poils de nez en faux cils, la dernière née de ces tendances beauté WTF va faire fureur sous le guy. Pauvre Guy.

Et si c’était la fête de trop? KO, je dis oui, sans souci.

« C’est la fête de trop!
Moi je l'ai faite, défaite et ça jusqu'au fiasco, c'est la fête de trop!
Regarde je luis de paillettes et me réduis au KO. »
(Eddy de Pretto, Fête de trop)