Entre foot et lose, mon coeur balançait. Mais.
Hormis les Miles Davis de la diabolica (ersatz belge de la vuvuzela), les asthmatiques trop enthousiastes, les supporters qui égosillent leur banquier dans les stades et ceux qui se lubrifient le gosier low-cost bien à l’aise devant la télé, l’Europe retient son souffle depuis une semaine.
Moi-même, qui avais jusque-là réussi à tenir ma petite personne éloignée de tout ce ramdam footballistique, j’ai fait fi de mes aprioris et suis allée vers l’autre. Au risque de me tirer une balle dans le pied tant sur le plan tactique que technique. Le foot gagne du terrain et moi aussi. Histoire de tirer mon épingle du jeu, je m’érigeai ce samedi telle une merveilleuse sentinelle devant la défense de faire ce qui me plait plait plait. Et comme dit Murat (Jean-Louis Murat, pas le gentil Murat, dealer des meilleurs kebabs du monde de Liège):
« Il ne faut pas décourager les gens qui se sentent imparfaits ».
Me rencarder entre copines WAG (« Wives And Girlfriends ») pour mater le match Belgique-Jesaisplusqui en loge VIP, une coupe, un iPhone 7x et un it-bag sur liste d'attente à la main plutôt que m’infliger un millième vernissage low-cost-cubi prise de tête et mal de crâne? L’occasion était trop belle de montrer mon empathie à la face du monde en cultivant une « science raisonnée des délassements de la plèbe » et donc de la culture foot.
Faute (carte rouge, hors-jeu?) de m’avoir rendue totalement bilingue français-foot, le premier match de ma vie m’a vue victorieuse, m’offrant par la même l’occasion de désormais briller plus que jamais dans les walking-dinners et de créer ma petite entreprise sans pour autant renoncer à mon intégrité. Ma « WAG Academy », née sous l’égide de Vincent & Philippe Delerm et de David Guetta, a pour humble mission de vous aider à vous la péter en société. Voire d’entrer en compétition pour, toi aussi, devenir une vraie WAG. Comment réussir ta sortie des « Bitches de la téléréalité à l'Ile Monsin », réalisation de sextapes compromettantes mais pas trop, rédaction de tweets assassins sans fautes d’autographes majeurs, pose d’ongles aux couleurs de ton chéri avant le Mercato, envoyer du rêve sur Instagram avec ton ballon rond puis avec le prénom. Goaaaaaaaaaaaaaaaaaaal! Ah, les prénoms de filles et fils de foot-wags, toute une histoire. Que dis-je, une mythologie moderne en constante ré-évolution, que je ne vous détaillerai pas ici. D’autant que j’ai match Slovaquie-Angleterre et que je ne suis pas une passoire.
Je vous passe cependant quelques sésames pour l’examen d’entrée à la WAG Academy. Ignoriez-vous qu’Eden Hazard a été élu « footballeur le plus sexy du monde » par les lecteurs (dixit) du magazine Glam’mag en 2014? Si je la joue perso, je mets une option sur le plus frais Thomas Meunier, qui, pour être un peu moins photogénique, présage à mes yeux beaucoup plus de conversation. Et comme la WAG en puissance que tu es adooore les potins people, sache que je partage le coiffeur de la femme d’un Diable Rouge échevelé. C’est pas trop trop top SWAG ça? Cadeau!
Petit échauffement tout en moiteur ici avant de vous en dire plus sur les inscriptions à la WAG Academy. (Ouch, le clip de Clarika n’est plus en ligne. Trop de buée sans doute. Alors le live...)
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