Flammes je vous aime

// 09/03/2015

Par Catherine Colard

Il n’y a pas de fumée sans feu.

Depuis une semaine, je l’avais senti venir. Ca avait commencé avec des e-mailings promo pour un soutif gratuit à l’achat d'une culotte gainante parfumée à la barbe à papa (RIP), les bières tirées à l'oeil dans les bars pour les femmes « qui savent pourquoi » et les opportunistes roses sans épines offertes aux nanas par nos mâles politiques.

Après ces initiatives consuméristes saugrenues, la presse s’est elle aussi empressée de faire feu de tout bois pour causer femmes, féminisme, féminité, femelles, Femen et œstrogènes.

Saillants, aigus, obtus, plats ou carrément nuls, tous les angles sont permis pour célébrer « La Journée internationale des Droits des Femmes » et lénifier une actu tristounette, le temps de trouver d’autres marronniers.

La femme est mise sur le grill et à toutes les sauces. Et pendant ce temps, hausse des températures oblige, c’est d’autres grills et d’autres clichés qu’on ressort des chaumières.

Faut-il croire à un pur hasard météorologique si l’édition 2015 de la « Journée de la Femme » restera dans les archives du JT comme celle du premier barbecue de l’année?

Serait-ce une nouvelle théorie fumeuse ou un grand complot illuminé au ZIP faisant rimer femmes avec flammes, histoire de rappeler que les hommes aiment les barbecues parce qu’ils ne cuisinent que quand il y a danger?

Retour de la flamme au foyer ou foyer de discorde pour les machos ordinaires auxquels la mixité « cause féminine ET cubi de rosé » inspire de subtiles étincelles militantes du genre « le 8 mars, c’est toute l’année », « ça va être ta fête ! » ou « oui mais après ça on veut plus vous entendre pendant 364 jours »?
Au bûcher les bouchers!

Mais je m’embrase.
Vade retro, petite diablesse! Sais-tu qu’on a brûlé la tendre chair de quelques sorcières pour bien moins que ça?

OK msieur, je garde mon flegme et mon sang froid, mais la cuisse vive pour aller battre le pavé au nom de mon droit à la flemme parfois con mais si sensuelle.
Avec ceci dans les oreilles.

RETOUR

ARCHIVES

Avec le soutien de
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles service des musiques non classiques
Top