Antilogies contemporaines dans le Rectangle des Bermudes

// 17/09/2017

Par Catherine Colard

Il y a les abonnés du menu burger king size arrosé au Coca light. Quelle duplicité !

Les gens qui se ruinent à manger cru, local et éthique toute la semaine et, dès le week-end venu, se flinguent le cervelet à la coke bio achetée sur le net. Garantie sans Fipronil ni engrais chimiques.

Ceux qui nous narguent du haut de leur trotinette photovoltaïque puis s’exilent à Sainte Hélène pour des vacances ressourçantes. De préférence en avion, parce que pas le choix, consommant trois fois plus de kérosène que l'automobiliste lambda en un an.

Les étranges abonnés aux cures détox qui s’empiffrent au buffet campagnard gratuit de leur club échangiste favori. Sans vomir.

Et à propos, les vegans avalent-ils/elles?

Je mentirais si je disais la vérité, on n’est pas à une contradiction près. Moi non plus. Il suffit de secouer un seul cocotier pour que 15 personnes de mauvaise foi en tombent à nos pieds. Ils sont légion, nos paradoxes contemporains dignes du Gorafi, même si nous sommes persuadés de les pratiquer dans la légitime intimité de notre distance ironique. En toute mauvaise foi, quoi.

Puisqu’il ne faut jamais dire « jamais », je tente moi aussi d’assumer mes non-sens (et je ne suis pas vegan), même si ma prof de reiki me dit que c’est trop fatiguant pour une seule et unique personne.

Je m’en vais nager avec les dauphins dans le Rectangle des Bermudes. Sans me mouiller.

« Moi, je dis toujours la vérité. Et même quand je mens, c'est vrai. » [Tony Montana]

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