Le poseur est dans le pré

A quelques semaines de la transe festivalière, l'heure n'est plus à la procrastination. L’homo sapiens vient de se prendre 100 000 ans dans les dents et il devient urgent d’établir un guide du bon goût à l’usage de l’homo festivalus, tous âges et sexes confondus.

Difficile d’y échapper. Comme chaque année à la même période, celles et ceux qui vont d'ici peu arpenter les plaines arides des festivals musicaux sont déjà taraudés par cette question existentielle : « comment vais-je bien pouvoir me fringuer cet été" ? Moi qui n’ai aucune culture de la it-basket, je viens à votre secours avec un édito de festivalsfreak aguerrie, qui vous évitera les fashion faux pas rédhibitoires et les sarcasmes de la frontstage police.

Un festival, c’est d’abord des gens forcément lookés à mort. Le défilé commence dès avant les portiques de sécurité. C’est là que se donnent rendez-vous des hordes de spécimens abracadabrantesques. Ceux-ci se déplacent de préférence en troupeaux, dès l'aube, nous offrant l’ insigne avantage de pouvoir deviner la programmation du jour en un clin d’oeil, au cas où on aurait zappé les spots télé et les affiches placardées en ville. Placebo ou Booba, il faut choisir son camping. Tutu à paillettes de hippie 2.0, fake t-shirt Iron Maiden ou stilettos tout-terrain, sachez que, quoi qu’il en soit, le mieux est l’ennemi du bien.

Ces créatures uber stylées ne se font d’ailleurs jamais prier pour prendre la pose toutes dents dehors. A part peut-être les goths. Et là je dis ATTENTION mes petites beautés! Il parait qu’il n’y a plus que des vieux sur Instagram. Même Snapchat et Tinder sont déjà has been. En 2017, pas la peine d’exhiber votre dressing le plus weird pour vous faire shooter par les photographes de festivals. Votre objectif cette année : pour vivre heureux vivons cachés. Vos semblables vous envieront. Nos yeux vous remercient déjà.
Merci qui?