Edito: Belgium ,12 points !

// 25/02/2018

Par Catherine Colard

JO d’Hiver 2018. La flamme s'est éteinte. Les Jeux sont faits. Après seize jours de compétition glaciale, je rentre de Pyeongchang sans médaille ni trompettes. Le tapinage artistique est décidément un univers impitoyable et je pense sérieusement à ma reconversion. Pour les prochains Jeux d’Eté, je me mets au lancer de disques. En soirée.

On retrouve le DJ dans toutes les villes du monde, ou presque. La mienne, par exemple, en abrite pas loin de deux par habitant. Le lancer de disques en soirée s’avère par conséquent une discipline tout-à-fait digne de figurer au programme des JO de Tokyo. D’autant plus que, dans l’objectif de rajeunir l’audience des JO, le Comité international olympique a déjà ajouté de nouveaux sports moins ringards que le tapinage, à savoir l'escalade, le skateboard, le surf et le softball. Et si je commençais le travail de lobbying auprès du CIO? Des compétitions de lancer de disques en soirée (ou LDS) aux JO? Il serait dommage de ne pas en faire profiter le monde entier.

Durant les épreuves de LDS, les DJ de tous pays et de toutes couleurs devront faire danser la foule all night long avec des sets tout feu tout flamme olympique. L’élite internationale des lanceurs de disques en soirée, des putain de DJ ironiques, capricieux et rétromaniaques, auront notamment pour objectif de viser large pour atteindre leur cible avec leurs microsillons, tout en esquivant leurs adversaires tentant de les perturber en leur réclamant « Les Lacs du Connemara » ou le dernier Jul.

D’ici à 2020, mes coéquipiers athlètes lanceurs de disques et moi-même aurons eu le temps de nous entrainer intensivement, les bras en l’air, lors des Fashion Weeks, à Tomorrowland ou en résidence dans le dernier bar à burgers végés du coin.

Le plus dur pour les champions du LDS sera évidemment de scratcher les soupçons de dopage en préférant le mix café latte & cocktails détox au pourtant stupéfiant pot belge...

Belgium, 12 points !

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