Steak it easy

// 23/06/2015

Par Catherine Colard

Le flexitarisme n’est pas le dernier sport à la mode. Rien à voir avec le pole dance ou le vélo partagé en Jamaïque. Quoique. Si le concept de flexitarisme a plus de dix ans dans les cuisses, le « flexitarien » nouveau se tape depuis peu le bout de gras dans les magazines lifestyle et santé. Et dans les soirées.

Adepte du vernissage à verrines tièdes, du carré (d’agneau) VIP et du BBQ urbain, le flexitarien (contraction de « flexible » et de « végétarien ») est en effet très souple. A proportion de la gratuité du buffet campagnard, notre ami végé à temps partiel se montre pour la bidoche aussi complaisant que son fixie. Qui rime avec ouverture d’esprit.

Soucieux du bien-être animalier et de ses propres villosités intestinales mais sporadiquement nostalgique du Cochonou, le flexichose n’est donc pas (psycho)rigide sur le catering aux frais de la prod’. Voyez.

Le soir venu, tel un survivant de la planète Krypton, il/elle se métamorphosera à volonté en super-viande(wo)man, selon l’offre en fragments de météorite cannibale. Apéro ciné-club carnassier en hommage à Christopher Lee ou jazz-jam-jambon à l’Os à Moelle sur le Toit, l’indécis chronique est de toutes les fêtes qui comptent. A sa décharge, pour un végétarien qui a les crocs, la vie sociale en milieu urbain après minuit est aussi bandante qu’un goûter tarte au riz à Banneux.

Tout à l'égo! La vie est décidément trop courte pour se sustenter triste. IPhone ou Samsung, steak tartare ou tofu, mer ou montagne, Brigitte ou Barbara? Pourquoi trancher? Plutôt que de décéder d’une mort absurde comme Hamlet ou l’âne de Buridan, arrondissons les angles de la table et cédons à bouche que veux-tu à l’obligation d’être libres.

Oh mais dites, à ce propos. Moultes réjouissances festivalières sont au menu des deux mois à venir et comme chaque année, il y aura à boire et à manger. Si vous êtes totalement dépassés par l’infinité des possibilités qui s’offrent à vous et l’écrasante responsabilité qu’elle fait peser sur vos épaules au point de ne plus pouvoir rien décider du tout, Radio Rectangle et Freaksville vous facilitent la digestion avec deux rendez-vous de choix sur le sol belge.
Je le dis ou je le dis pas?

RETOUR

ARCHIVES

Avec le soutien de
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles service des musiques non classiques
Top